En dépit de mesures draconiennes annoncées mardi dernier par le gouvernement pour lutter contre le phénomène Kuluna qui terrorise la capitale congolaise, beaucoup de Kinois sont d’avis que ce phénomène est loin d’être éradiqué. Pour preuve, il suffit de se brancher sur une chaîne de télévision kinoise qui rapporte les faits de société, Molière TV, pour ne pas le citer.

Selon des images projetées par cette chaîne de télévision, les délinquants urbains appelés Kuluna opèrent des plus belles. Ce, dans pratiquement toutes les communes de la capitale.

Partout en effet, la pègre fait des victimes. Tuant et blessant grièvement à coup de machette. Les victimes se recrutent dans tous les âges. Enfants, jeunes et vieillards ne sont pas épargnés.

Mais, fait paradoxal, les Kuluna opèrent souvent la nuit et quelques fois en pleine journée, mais sans être inquiétés le moins du monde par la police qui a pour principale mission d’assurer la sécurité des biens et des personnes. Ayant de la sorte bravés l’autorité de l’Etat, les jeunes égarés sont désormais dans le collimateur du gouvernement.

Pour combien de temps ? s’interroge la population qui réfuse de voir le gouvernement frappé comme la fois passée puis lâcher prise, à telle enseigne que l’organe a été taxé de complicité avec les polissons de rue.

La volonté exprimée par le gouvernement de renouer avec la traque des délinquants sociaux a été applaudie par les Kinois après avoir fait les frais de la cruauté des jeunes gens qui n’hésitaient pas à violer en série des enfants en bas âge.

Le cas produit dernièrement en plein midi dans un pont à Kingasani en est une des preuves irréfutables. Enlevée au vu et au su de tous en pleine journée, la victime a été retrouvée, dehors le lendemain, morte.

Les Kinois attendent impatiemment la mise en œuvre des mesures policières pour combattre le banditisme urbain.

Cette fois-ci néanmoins, il est prévu des enquêtes judiciaires sur des cas avérés des dérapages.
Dans tous les cas, l’intensification des pratiques policières résulte de la demande de la population.

Par G.O.