Remis mercredi à l’Ambassadeur américain James C. Swan, Darrel Lewis devait quitter le territoire congolais hier soir, selon une décision prise par le parquet général qui affirme poursuivre l’enquête sur cette affaire!

Sauf imprévu, c’est hier mercredi 08 juin 2016 dans la soirée que l’Américain Darryl Lewis, présenté comme mercenaire dans l’affaire Moïse Katumbi, devait quitter le territoire congolais pour rentrer chez lui aux Etats-Unis d’Amérique.

L’information a été livrée hier même à la presse par le 1èr avocat général de la République, Victor Mumba, à la sortie d’une réunion du parquet général avec les représentants diplomatiques américains et les avocats de l’opposant Moïse Katumbi.

La même information a été relayée par une source proche de la Présidence de la République citée par Jeune Afrique qui affirme que plus d’un mois après son arrestation à Lubumbashi et sa détention à l’ANR, l’Américain soupçonné d’être un mercenaire au service de l’opposant Moïse Katumbi, candidat Président de la République à l’élection prévue par la Constitution avant la fin de cette année 2016, allait être expulsé du territoire congolais.

Une précision cependant, selon l’Avocat général qui a annoncé la mise en place d’une commission rogatoire internationale, le retour de Darryl Lewis dans son pays les Etats-Unis d’Amérique ne signifie pas que le dossier est clos pour autant.

Pour sa part, l’Ambassadeur américain en RDC, James C. Swan s’est dit heureux d’apprendre que Darryl Lewis sera en mesure de rejoindre sa famille aux USA.

Le diplomate américain a rappelé, en outre, que l’implication de l’ambassade américaine dans cette affaire « dite de suspicion de recrutement de mercenaires étranger » a été essentiellement de nature consulaire. Aussi, l’ambassadeur américain remercié-t-il le gouvernement congolais d’avoir respecté l’obligation de permettre à l’ambassade américaine de rendre à l’incriminé des visites consulaires lors de sa détention.

Rappelons que c’est au mois de mai 2016 que l’ex-gouverneur de l’ancienne province du Katanga a été accusé par le gouvernement congolais d’avoir engagé à sa solde 600 mercenaires étrangers, principalement américains, pour « déstabiliser » la RDC. Or, le sponsor du TP Mazembe était déjà tombé en disgrâce vis-à-vis du pouvoir, pour s’être rebellé de son ancienne famille politique, la MP.

Après avoir répondu à deux reprises à la convocation du parquet de Lubumbashi, le célèbre ex-gouverneur de l’ancien Katanga, violenté avec la foule qui l’accompagnait au parquet, avait connu des malaises respiratoires. Il a été de ce fait autorisé de se rendre en Afrique du Sud pour des soins médicaux.

De là, le dissident de la MP s’est envolé pour l’Europe pour la suite des examens et des soins médicaux appropriés. Même dans cet état, l’on signale que Katumbi, candidat Président de la République, suit de près l’évolution de la situation politique en RDC.

Par G.O