52 millions USD pour améliorer la sureté et les opérations de cet aéroport international, et aussi de porter sa piste à sa capacité au niveau d’avant l’éruption volcanique!

Une enveloppe de 52 millions USD de la Banque mondiale vient d’être débloquée pour financer le Projet d’Amélioration de la sécurité à l’aéroport de Goma (PRASAG). Le projet est joint au Projet de transport multimodal (PTM) qui, déjà, fait ses preuves dans le secteur des transports. Comme le PTM, le PRASAG est aussi coordonné par Lazare Dakahudyno Wakale Minada.

Le projet PRASAG qui a fait partie d’autres projets débattus lors de la dernière matinée d’échange sur les réalisations de la Banque mondiale dans le secteur des infrastructures, a été signé au mois de mars 2015 entre la RD Congo, par le biais de son ministre des Finances Henry Yav Mulang, et cette institution de Breton Wood, représentée par le directeur des opérations Ahmadou Moustapha Ndiaye.

Le PRASAG vient donc à la rescousse de l’aéroport international de Goma, dans le chef-lieu de la province du Nord-Kivu.

Ainsi, l’investissement du secteur des infrastructures va permettre d’améliorer la sécurité, la sureté et les opérations de l’aéroport international de Goma.

Dans sa composante A, le projet intègre les investissements nécessaires pour permettre d’urgence à l’aéroport de satisfaire aux normes internationales de sécurité et de sureté, ainsi que de porter la capacité de la piste de l’aéroport au niveau d’avant l’éruption volcanique.

Il est prévu, premièrement, la réhabilitation de la piste actuelle, qui comprendra entre autres le décapage de la lave à l’extrémité nord de la cette piste; la reconstruction des 335 mètres nécessaires pour ramener la longueur initiale totale de la piste à 3.000 mètres; l’élargissement de la bande de piste et la construction d’une aire de sécurité d’extrémité de piste (RESA) aux seuils de la piste, ainsi que la construction du système de drainage latéral nécessaire le long de la partie ouest de la piste et l’installation de balisage lumineux de piste et de voie de circulation.

Il est prévu, en outre, la réhabilitation et l’extension de l’aire de stationnement actuelle, notamment le renforcement de la chaussée de cette aire et son extension en vue d’atteindre une superficie totale de 200m.

Toujours dans le cadre du même projet, les systèmes électriques de l’aéroport porteront sur la réhabilitation de l’actuelle centrale et de la station-relais opérationnelle, ainsi que la fourniture et l’installation d’équipement électriques.

Tout comme le projet permet la fourniture et l’installation d’une nouvelle tour de contrôle mobile, la construction de la clôture de sécurité de l’aéroport, l’appui au service de secours et de lutte contre les incendies, ainsi que l’aménagement de l’aérogare actuelle et de la partie publique de la zone fret et la mise en œuvre des mesures d’atténuation des impacts environnementaux et sociaux liés aux travaux de génie civil.

En ce qui concerne la composante B, le projet PRASAG permet le renforcement des capacités et l’appui à son exécution. Ainsi, cette composante comprend les activités essentielles destinées à appuyer le développement institutionnel de l’aéroport de Goma, partager les leçons apprises dans le cadre du projet proposé au profit d’autres aéroports en RD Congo.

Il atténue aussi les risques associés aux activités volcaniques dans la région, promouvoir des interventions visant à fournir les dividendes au plan social aux communautés environnantes dans cette région touchée par le conflit, et de veiller à la bonne exécution du projet.

Par Lucien Kazadi T.