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Avec l’arrêt rendu hier par la Cour constitutionnelle : La Majorité s’éloigne de la raison

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Avec l’arrêt rendu hier par la Cour constitutionnelle : La Majorité s’éloigne de la raison

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Cette interprétation sur la fin du mandat de l’actuel chef d’Etat ne surprend pas les observateurs avertis, encore moins l’Opposition qui ne s’attendaient pas à une autre décision

Le peuple congolais avait déjà la puce à l’oreille en attendant la réponse de la Cour constitutionnelle à la requête en saisine de la majorité présidentielle déposée par plus de 250 députés issus de la MP, qui sollicitait l’arbitrage de cette cour quant à l’intelligibilité de l’article 70 de la constitution. Celui-ci stipule qu’à  » la fin de son mandat, le président de la République reste en fonction jusqu’à l’installation effective du nouveau président élu « .

Près de deux mois après le dépôt de cette requête, la cour qui siégeait en audience à Kinshasa a rendu hier mercredi son arrêt lu par le président de la cour Benoit Luamba et relayé en boucle par les chaines publiques.

 » Suivant le principe de continuité de l’Etat et pour éviter le vide à la tête de l’Etat, le président actuel reste en fonction jusqu’à l’installation du nouveau président élu « .

La cour a donc statuer sur le sort du président en cas de non tenue de l’élection avant la fin du mandat de Kabila et à tous les niveaux. Mais, pour l’Opposition, l’arrêt de la haute cour viole la Constitution qui stipule qu’un président élu ne peut pas faire plus de deux mandats à la tête du pays et fixe la date de l’organisation des élections.

S’appuyant en effet sur l’article 75 de la Constitution, l’Opposition dénonce depuis des mois la volonté prêtée au chef de l’Etat de se maintenir coûte que coûte au pouvoir et demande au contraire que l’actuel chef de l’Etat s’efface au profit du président du sénat au cas où la présidentielle ne serait pas tenue dans le temps.

L’article stipule :  » en cas de vacance pour cause de décès, de démission ou pour toute autre cause d’empêchement définitif les fonctions de président de la République, à l’exception de quelques unes bien définies, sont provisoirement exercées par le président du sénat « .

L’opposition qui estime que tous les arrêts visant à départager la majorité présidentielle et l’opposition, ont toujours été en faveur de la famille politique présidentielle n’entend pas baisser pour autant les bras. Comme on dit, elle va boire le calice jusqu’à la lie.

L’un des principes pour faire de la RDC un Etat de droit, réside dans le respect strict de la Constitution. Ce point de vue trouve également son entendement dans le chef du peuple congolais.

Face à cet arrêt d’ores et déjà considéré comme un non événement, l’opposition ne manquera pas de mobiliser le peuple pour que celui-ci donne son avis sur cette divergence. Les prochains jours s’annoncent donc encore difficiles à gérer sur le plan politique. Que la vérité et la démocratie l’emportent !

Par G.O

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