Selon certains compagnons de LD Kabila : Joseph Kabila pire que Mobutu
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L’ancien ministre de la Justice de Mzee Laurent Désiré Kabila, Mwenze Kongolo, l’a affirmé sans ambages sur les antennes de Radio Okapi , tandis que le porte parole du gouvernement Lambert Mende a rejeté en bloc ses allégations
L’homme n’est certes pas médiatique. Mais par moment, quand il embouche la trompette, c’est pour épancher ses sentiments. Le lundi 9 mai dernier, le révolutionnaire du 17 mai 1997 a porté un jugement sur la politique de Joseph Kabila en recourant à la méthode comparative.
Joseph Kabila a instauré une dictature pire que celle connue du temps du maréchal Mobutu, a déclaré l’ancien ministre. Pour étayer sa déclaration, le garde de sceaux de Mzee Kabila a mis en exergue des menaces et arrestations des leaders politiques qui pensent autrement que ceux de la majorité au pouvoir. Plus encore, Joseph Kabila traine une cohorte de prisonniers politiques.
La prison centrale de Makala voit croupir nombre de prisonniers politiques, des activistes et défenseurs des droits de l’homme pour avoir exprimé une opinion contraire à celle du pouvoir, le cas de Diomi Ndongala, proche de l’UDPS, est plus parlant.
En dépit de la dégradation remarquable de son état de santé, le pouvoir refuse de le relaxer, malgré de nombreux appels à la clémence présidentielle. De Mobutu à l’époque, on parlait de la magnanimité du guide.
Il n’est pas de l’intérêt de Joseph Kabila de se montrer intransigeant à l’égard des prisonniers politiques qui généralement purge la totalité de leur peine avant de recouvrer la liberté.
Les plus chanceux purgent les ¾ de leur peine. Le cas de Vano Kiboko mérite d’être encouragé dans le chef du président de la République. Celui du pasteur Kutino se situe aux antipodes. Le serviteur de Dieu est juste passé à côté. Il poursuit encore son repos médical en France.
Mwenze Nkongolo dénonce et fustige le comportement de trahison qu’affiche le président Kabila envers, dit-il, » nous les révolutionnaires du 17 mai 1997 et honteusement envers la mémoire de son vaillant père, qui n’a jamais trahi le Congo « .
Le ministre honoraire note en outre que cet acharnement injustifié qu’il affiche envers les personnes qui défient son pouvoir n’a rien à voir avec » l’idéal que s’étaient assignés les dirigeants de l’AFDL que nous étions.
Notre objectif, poursuit-il, était la démocratisation. Nous sommes trahis par la restauration d’une dictature pire que celle connue du temps du Maréchal « .
Mwenze Nkongolo relève le cas aujourd’hui de Moïse Katumbi qui, pour avoir dit non à un troisième mandat non constitutionnel de Joseph Kabila, connait des ennuis judiciaires.
L’ancien gouverneur du Katanga paie le prix par des menaces à son intégrité physique et morale, a renchéri l’ancien ministre de la Justice sous L.D.K. Bon défenseur, le porte parole du gouvernement a répliqué à la déclaration de l’ancien collaborateur de L.D. Kabila en ces termes : » il n’existe pas une trahison quelconque de la part de ceux qui sont au pouvoir.
Lambert Mende affirme que même Laurent Désiré Kabila, s’il était encore en vie, ne tôlererait pas que certaines personnes mettent la sécurité du pays en danger par le recrutement des mercenaires, il n’y a aucune dictature qui est instauré lorsqu’on demande à la justice de vérifier des allégations qui sont extrêmement graves et préoccupantes pour la sécurité du pays et du peuple congolais « .
Le porte parole du gouvernement poursuit en disant : » je ne pense pas que M’Zee L.D.K. soit venu pour nous livrer en pâture à ces soldats de fortune qui ne représentent même pas leurs pays, qui viennent faire le coup de feu pour se faire un peu d’argent auprès de quelques ambitieux. La justice vérifie les faits et personne n’est condamnée a souligné le ministre Mende.
Par G.O.