Privatisation de la SCTP ex ONATRA : Le projet approuvé par le Sénat
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Les sénateurs ont entendu, le lundi 9 mai dernier, la réponse que la ministre du Portefeuille, Louise Munga, a faite aux préoccupations de la Chambre haute du Parlement relatives à la question orale, avec débat du Sénateur Jacques Djoli Eseng’Ekeli sur les critères de mise en concession intégrée des Ports de Boma, Matadi, Kinshasa et du chemin de fer de Matadi-Kinshasa.
Dans sa réponse, la ministre a expliqué l’intérêt commun que poursuit le gouvernement congolais en approuvant le cahier de charge relatif au projet de mise en concession desdits ports et du chemin de fer.
Elle a indiqué que l’Etat veut relancer la Société Commerciale des Transports et des Ports (SCTP), appelée Office national des Transports (ONATRA) avant 2011, seul organe qui gère ces infrastructures stratégiques.
Selon Louise Munga, cette société publique de transport est victime d’une dégradation très avancée au niveau du taux d’exploitation. Elle connait une situation financière précaire et un vieillissement de 80% de son personnel. L’Etat veut à ce niveau offrir à la population congolaise une entreprise publique de transport de qualité et performante en la matière et rajeunir le personnel devenu vieux.
La ministre a, par ailleurs, assuré que cette concession respecte la loi n°08/008 du 07 Juillet 2008, relative au désengagement de l’Etat des entreprises du Portefeuille en ce qui concerne l’évaluation du patrimoine de l’entreprise par des experts indépendants. Le désengagement choisi est celui sans transfert de propriété. Ici, l’Etat reste propriétaire de l’entreprise et joue pleinement son rôle de régulateur.
Par contre, la gestion est confiée aux privés. Ce qui veut dire que la concession de la SCPT a été approuvée conformément aux préalables à respecter, notamment la sauvegarde de l’intérêt de l’Etat, la promotion de l’entreprenariat, les droits du personnel et la rentabilisation des intérêts de l’Etat.
Il sied de rappeler que la question orale du Sénateur Jacques Djoli a porté sur les critères de mise en concession intégrée. Il a voulu être éclairé sur la procédure de désengagement de l’Etat dans les entreprises publiques et rassuré sur les perspectives de relancer la SCTP dans toutes ses dimensions.
Neuf questions ont donc été adressées à la ministre sur le sujet. La plupart des sénateurs se sont dit satisfaits des réponses données par la ministre, y compris l’auteur de la question orale, qui a salué l’initiative du gouvernement, tout en l’invitant à poursuivre ce combat pour la relance parfaite des entreprises publiques dégradées.
Outre la réponse de la ministre Munga aux préoccupations des sénateurs, il a été également présenté au cours de cette plénière le rapport de la commission économico-financière et de la bonne gouvernance relatif à l’examen du projet de loi portant promotion de l’entreprenariat en République Démocratique du Congo.
Par Carroll Madiya