Une pétition en circulation exige la libération de six militants de LUCHA
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Une pétition est en circulation en ligne pour réclamer la libération de six militants du mouvement citoyen LUCHA arrêtés puis condamnés à six mois de prison ferme par un tribunal à Goma depuis le 4 mars 2016.
Cette pétition a pour objectif de demander au ministre de la Justice, Garde Sceau et Droits Humains, Me Alexis Thambwe Mwamba de libérer immédiatement et sans condition les jeunes gens arrêtés à Goma.
Il s’agit, entre autres, de Rebecca Kavugho, Serge Sivyavugha, Justin Kambale Mutsongo, Melka Kamundu, John Anipenda et Ghislain Muhiwa condamnés à six mois de prison pour tentative d’incitation à la révolte.
Dans une lettre adressée au ministre de la Justice, Amnesty International présente son inquiétude quant au maintien en détention de six jeunes militants de Lucha arrêtés le 16 février 2016.
Ils ont été condamnés le 4 mars 2016 à six mois de prison ferme par la cour d’appel de Goma. » Je vous demande instamment de faire libérer ces six jeunes gens immédiatement et sans condition « , écrit Amnesty International.
Pour cette ONGDH, ces six militants sont détenus uniquement pour avoir exercé leurs droits à la liberté d’expression et de réunion pacifique, et sont à ce titre des prisonniers d’opinion.
Terreur
En effet, les autorités congolaises ont intensifié la répression des libertés, en prévision des élections de novembre 2016 augurant la fin du mandat de Joseph Kabila.
Le régime de Kinshasa s’en prend à ceux qui s’interrogent sur l’intention du président Kabila de se présenter pour un troisième mandat. Les jeunes de » Lutte pour le changement » (LUCHA) reprochent au gouvernement de ne pas répondre aux besoins essentiels des citoyens.
Ainsi, le 16 février 2016, six jeunes ont été arrêtés à Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu.
Les autorités ont fait irruption dans la maison où ces six militants de LUCHA avaient passé la nuit à préparer des messages pour la journée ville morte convoquée par l’opposition et la société civile.
Le but était de protester contre le retard pris dans l’organisation des élections de 2016, ce qui prolongerait le mandat du président Joseph Kabila au-delà du calendrier prévu par la Constitution.
Deux autres membres de LUCHA ont été appréhendés le même jour à Kinshasa. La veille, un autre jeune militant avait été arrêté après les avoir rencontrés. Leur procès est en cours. Ces neuf militants sont des prisonniers d’opinion.
Par Godé Kalonji