Didier Reynders à Kinshasa avec la présidentielle au cœur de sa mission
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Le ministre belge des Affaires étrangères, Didier Reynders a effectué une visite de deux jours en en République démocratique du Congo, où il a eu à rencontrer notamment son homologue congolais Raymond Tshibanda. Avant d’atterrir à Kinshasa le lundi 25 avril dans la soirée, il était prévu qu’il passe une journée en Angola.
Le ministre a eu, tant à Luanda qu’à Kinshasa, des contacts politiques à haut niveau, contacts s’inscrivant dans le cadre de l’élection présidentielle que la RD Congo devrait organiser fin novembre. La communauté internationale continue à compter sur cette date, tout en se rendant compte que l’objectif est de moins en moins atteignable.
A Luanda pour parler politique en RDC et conflit au Burundi
L’arrêt dans la capitale de l’Angola, devait permettre à Didier Reynders de discuter de la paix et de la stabilité dans la région. La situation politique au Congo voisin, de même que le conflit au Burundi, devaient également être évoqués.
L’Angola y joue, comme président de la Conférence internationale des Grands Lacs, un rôle prépondérant. Le pays est en outre membre, jusqu’à la fin de l’année, du Conseil de Sécurité des Nations Unies.
La Constitution congolaise prévoit qu’un président ne puisse effectuer que deux mandats. Cela signifie que l’actuel locataire du Palais de La Nation devra céder sa place. Mais en attendant, sa famille politique multiplie depuis plus d’un an les manœuvres pour repousser le scrutin. La dernière astuce du régime, envisagée l’année dernière, a été de proposer un dialogue national sur l’organisation des élections. Ce dialogue, auquel s’opposent la plupart des partis d’opposition, n’a toujours pas vu le jour.
Manifestation réprimée et activistes emprisonnés
La crise politique a créé de vives tensions, ces dernières semaines. Une manifestation contre le régime, à Lubumbashi, a été réprimée la semaine dernière. Plusieurs activistes ont été emprisonnés. Des ONG et organisations de défense des droits de l’Homme demandent à Didier Reynders de plaider pour leur libération à Kinshasa.
Autre raison à la visite de Reynders en Angola: l’annonce par le président José Eduardo dos Santos qu’il ne se représentera pas aux prochaines élections, prévues en 2017. Cela fera alors 39 ans que l’homme, âgé de 73 ans, dirige le pays. L’annonce de son retrait est considéré comme un signal important pour d’autres présidents de la région.
Par YHR