Kongo Central : Une cellule de la commune de Nzanza à Matadi dotée de latrines publiques
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Le relief rocaillo-montagneux de la ville portuaire de Matadi, Chef-lieu de la province du Kongo Central, somme toute, ne permet presque pas à ses habitants de s’ériger des toilettes dans l’enceinte de leurs parcelles respectives.
Surtout dans les quartiers très accidentés des communes de Nzanza et Mvuzi où la plupart de maisons sont construites sur des grosses pierres difficiles à creuser profondément pour disposer d’une fosse sceptique. Pour y parvenir, il faut avoir suffisamment des moyens. Ce qui n’est pas cependant donné à n’importe qui.
Raison pour laquelle les colons belges ayant longtemps vécu à Matadi ont eu l’ingénieuse idée de construire des latrines publiques à travers les deux municipalités précitées afin de permettre aux leurs résidents de se soulager gratuitement et surtout à l’aise lorsque les besoins se faisaient sentir avec acuité.
Cependant, l’entretien de ces latrines posait énormément des problèmes suite au manque de culture de savoir-vivre de la part de certains habitants de cette ville qui, sans gêne aucun, les salissaient très souvent avec de la matière fécale qui dégageait des odeurs répugnantes à travers la ville et ce, en dépit de l’embauche des personnes généralement âgées chargées d’assurer leur entretien que les matadiennes et matadiens appelés communément » PW « .
Et pour contourner cette situation on ne peut plus déplorable et malheureuse, les autorités de l’époque de cette ville ont résolu de confier la gestion de toutes ces latrines publiques aux associations des jeunes qui, à leur tour, ont instauré le système de leur monnayage afin que les produits y provenant puissent leur servir à les entretenir de manière permanente.
Mais le nombre de ces latrines publiques étant très réduit au vu de la croissance démographique que connaît actuellement la ville de Matadi, certains jeunes ont en effet décidé de se prendre en charge. Notamment en réhabilitant, avec les moyens du bord, les quelques latrines publiques abandonnées çà et là à travers Matadi qu’ils ont du reste ciblées.
C’est principalement le cas de celle fonctionnant dans la cellule » Vivi » située dans la commune de Nzanza et dont la remise officielle à ses bénéficiaires était intervenue le samedi 16 Avril 2016 après un mois et demi des travaux. Cette cérémonie était présidée par Nour Lukombo Luvundu Nzita, bourgmestre de la commune de Nzanza qui, dans son mot de circonstance, a demandé aux membres du Comité de gestion de ladite latrine de veiller scrupuleusement sur cet ouvrage qui ne devrait pas être transformé à un lieu de rencontre des criminels et des prostituées.
A noter que le coût global des travaux de réhabilitation de cette latrine est estimé, selon le Président Cams Mazamba dudit Comité de gestion, à 1.200.000 Fc. Le 70 % de cette somme, a-t-il précisé, était issu des contributions des populations bénéficiaires tandis que le 30 % autre provenait des recettes de ladite latrine.
De cela, il avait, dans son adresse de circonstance, remercié les habitants de la cellule » Vivi » pour leur engagement manifeste dans la réalisation de cette œuvre qui, a-t-il indiqué, dispose des 8 portes au total parmi lesquelles 5 toilettes, 2 douches et une salle d’attente.
Par Dieudonné Muaka Dimb