Des sources dignes de foi proches de l’office du facilitateur désigné du dialogue politique inclusif Edem Kodjo indiquent que l’annonce au lancement imminent de la Commission préparatoire de ce forum a donné lieu à un extraordinaire dépôt de dossiers de candidatures qui donnent déjà des vertiges aux préposés au tri de ce bureau pas comme les autres !

Selon les mêmes informations, les prétendants au dialogue politique inclusif introduisent leurs dossiers de candidature selon qu’ils sont mandatés par leurs formations ou leurs plates formes politiques ou encore qu’ils agissent à titre individuel !

Tout cela est bon mais le plus inquiétant demeure sans doute le nombre impressionnant de dossiers à examiner dans un temps record de manière à dégager les deux semaines qu’Edem Kodjo veut consacrer à la tenue effective du dialogue tel qu’il avait été conçu par Joseph Kabila et sa famille politique.

Or, si le facilitateur du dialogue désigné par l’Union africaine tient à la conservation du caractère inclusif de ce forum il doit prendre tout le temps qu’il lui faut pour analyser attentivement tous les dossiers et y apporter une réponse appropriée.

Dans le cas contraire, Edem Kodjo doit accepter de consulter à la sauvette les milliers de dossiers en sa possession et ne retenir que ceux qui apparaissent à ses yeux comme  » acceptables  » mais avec toutes les conséquences qui en résulteraient !

Edem Kodjo dans l’embarras…

Mais le risque courue par le précité est le même dans le premier comme dans le deuxième cas, à savoir le risque de sacrifier la qualité de participants au profit du nombre qui réduirait le dialogue politique inclusif attendu à une simple pétaudière dont les résolutions s’arrêteront juste à la porte de sortie de ce forum.

Face aux innombrables interrogations découlant de ce qui précède, on est en droit de poser la question suivante à qui de droit : que disent les textes légaux et réglementaires sur le choix de membre de cette importante équipe de travail dont dépendra grandement le succès de celle-ci et, partant, celui du dialogue politique inclusif proprement dit ?

A ce qu’il parait, les candidats au dialogue politique inclusif en préparation sont pour la plupart des jeunes désireux de s’essayer à la politique, des vétérans de la politique désireux de revenir sur la scène politique du pays, des opérateurs politiques en mal de positionnement face aux événements politiques à venir et, enfin des chômeurs permanents en quête de travail! Aux dernières nouvelles il nous revient qu’Edem Kodjo peine déjà à faire la différence entre le bon grain et l’ivraie. Qui peut tendre la perche pour le tirer d’embarras ?

Par Bamporiki Chamira