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Burundi : 4 mois après sa disparition, l’Iteka reste sans nouvelles de Marie-Claudette Kwizera

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Burundi : 4 mois après sa disparition, l’Iteka reste sans nouvelles de Marie-Claudette Kwizera

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Où se trouve Marie Claudette Kwizera ? Au Burundi, la ligue Iteka se pose la question depuis décembre 2015, date de la disparition de cette femme, trésorière de cette importante organisation des droits de l’homme dans le pays.

En décembre 2015, les services de renseignement burundais avaient exigé le paiement d’une forte somme d’argent pour sa libération, une pratique illégale, bien que largement répandue.

Mais quatre mois après, il n’est plus question d’argent. Les services de renseignement affirment ne pas avoir de traces de Marie-Claudette Kwizera.

Consternation de la FIDH

Cette situation qui inquiète particulièrement la Fédération Internationale des Ligues des Droits de l’homme (FIDH).

Florent Geel, le responsable du bureau Afrique de la FIDH, se dit consterné.

 » C’est une personne qui a disparu depuis décembre 2015.
Des recherches ont été effectuées, même au sein de la documentation, c’est-à-dire des Services nationaux de renseignements qui disent ne pas avoir retrouvé Marie-Claudette dans les prisons.

Elle n’est pas non plus dans la prison de Mpimba à Bujumbura. Donc techniquement, cette personne a disparu « , déclare-t-il.

En mission fin mars 2016 au Burundi, la FIDH a interrogé les autorités nationales qu’elles ont pu rencontrer, à savoir un responsable du ministère des Affaires étrangères et de la coopération internationale qui n’a pas su répondre aux demandes d’interrogation sur le sort de Marie-Claudette ou même dire si une enquête avait été ouverte.

Pas de traces donc de la prisonnière. Et, pour Florent Geel, Marie-Claudette Kwizera a été enlevée justement à cause de son rôle de trésorière.

 » Marie-Claudette signait les rapports financiers de la ligue Iteka, avant et après la suspension de la ligue Iteka, y compris la suspension de ces comptes bancaires.

Et elle signait les rapports financiers qui stipulaient par exemple que des frais pour dédommager ou pour financer des actions d’enquête pour dénoncer notamment des violations des droits humains qui ont pu être observés essentiellement par le régime, mais aussi éventuellement par des membres de groupes armés de l’Opposition. Ça serait pour cette raison-là qu’elle a été ciblée en tant que telle « , martèle Florent Geel.

Par Godé Kalonji

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