Pour la réussite de sa mission, selon le G7 : Edem Kodjo invité à s’intégrer dans la Résolution 2277
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Le Groupe de 7 partis politiques se félicite du fait que le Conseil de sécurité insiste sur le respect de la Constitution et l’organisation des élections dans les délais constitutionnels
Le Groupe des 7 partis politiques (G7) salue l’adoption, à l’unanimité des membres du Conseil de sécurité, de la Résolution 2277 » qui rencontre, sans aucun doute, les préoccupations du peuple congolais, notamment en ce qui concerne le respect de la Constitution et l’organisation des élections dans les délais constitutionnels.
Cette position a été rendue publique samedi 9 avril 2016, lors d’une conférence de presse animée conjointement par Olivier Kamitatu et Christophe Lutundula, tous deux cadres de cette plateforme politique.
A cette occasion, le G7 a dit réitérer son engagement de s’impliquer activement dans la mise en œuvre de toutes les dispositions de cette résolution.
Il partage la profonde préoccupation du Conseil de sécurité en ce qui concerne le rétrécissement de l’espace politique dans le pays, le niveau constamment élevé des violences, des violations des droits de l’homme et du droit international, ainsi que des atteintes qui sont portées aux libertés fondamentales garanties par la Constitution congolaise et les instruments internationaux pertinents.
Le G7 rappelle que la République démocratique du Congo est signataire de la Charte des Nations Unies. Il rappelle que l’article 25 de cette Charte dispose que » les membres de l’organisation conviennent d’accepter et d’appliquer les décisions du Conseil de sécurité conformément à la présente Charte « .
La désinvolture stigmatisée
Le Groupe des 7 partis politiques (G7) stigmatise la » désinvolture avec laquelle le gouvernement de la RDC traite cette Résolution à l’égard du mépris qu’il affiche à l’endroit de la Constitution et des lois de la République « , peut-on lire dans la déclaration rendue publique à cet effet.
Risque de l’isolement diplomatique
Pour cette plateforme, quoiqu’il en soit, si le gouvernement persiste dans son attitude réfractaire, » il prend le risque de l’isolement diplomatique de la République démocratique du Congo « , rappelant ainsi les conséquences dramatiques l’isolement auquel la RD Congo avait été exposée en 1989 à la suite de l’entêtement des dirigeants de l’époque à défier la communauté internationale.
De l’irresponsabilité
Soulignant que le respect de la Constitution et l’organisation des élections dans les délais qu’elle prescrit relève de la responsabilité du gouvernement, le G7 se demande donc » où se trouve l’irresponsabilité dont parle le gouvernement ? Est-ce dans le chef des Nations unies qui ont rappelé au gouvernement son obligation de veiller à l’organisation des élections conformément à la Constitution ? Est-ce dans le chef de l’Opposition qui réclame depuis plus d’une année le respect des textes constitutionnels ? Ou est-ce dans le chef du gouvernement qui s’illustre par des manœuvres planifiées de blocage du processus électoral notamment à travers le découpage précipité du pays et les mises en place qui s’en sont suivies… ? « .
» L’histoire nous donne raison ! «
Ce regroupement des anciens partis de la Majorité présidentielle rappelle qu’en son temps, il avait actionné, à plusieurs reprises, la sonnette d’alarme. Malheureusement, il avait été accusé de procès d’intention.
» Aujourd’hui, l’histoire nous donne raison ! « , a dit Olivier Kamitatu, ajoutant que cela ne peut être terni par l’arrogance et le mépris dont témoigne le gouvernement à l’endroit de la communauté internationale et du peuple congolais.
Non au dialogue convoqué par Kabila
S’agissant du dialogue, le G7 réaffirme son rejet catégorique du dialogue national convoqué par le président de la République, » car sans objet et extraconstitutionnel « . Et d’ajouter, » le peuple congolais n’acceptera jamais un troisième faux penalty « .
Dialogue : Kodjo rappelé à l’ordre
Le G7 souligne que la mission confiée à Edem Kodjo n’a de chance de réussir que s’il s’intègre dans la Résolution 2277 du Conseil de sécurité.
Il espère que Kodjo ne vient pas ici pour remettre en cause cette Résolution, ni pour aider l’actuelle Majorité présidentielle à créer une nouvelle légitimité extraconstitutionnelle, ni pour cautionner l’organisation d’une énième transition qui durerait trois ou quatre ans, encore moins pour transformer la grand messe voulue par la Majorité présidentielle en Assemblée constituante qui élaborerait une nouvelle Constitution et instituerait un nouvel ordre politique sur le modèle de la deuxième république.
Du créateur et ses créatures
Le Groupe des 7 partis politiques rappelle que tous les êtres humains ont été créés par Dieu et par Lui seul. L’époque des créateurs et des créatures, poursuit-il, était révolue en République démocratique du Congo depuis le 24 avril 1990.
» S’il y en a qui continuent à croire qu’ils sont créatures de quelqu’un, et qu’ils le resteront toujours, au G7, nous ne sommes créatures de personne « , a conclu Olivier Kamitatu Etsu, avant de répondre, avec Christophe Lutundula Apala, aux préoccupations de la presse.
Par Lefils Matady