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Alternance : J. Kabila appelé à suivre le modèle béninois

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Alternance : J. Kabila appelé à suivre le modèle béninois

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La passation du pouvoir hier entre Boni Yayi et Patrice Talon mal vue par des propagandistes de la MP qui s’accrochent à leur idée du glissement sous prétexte de propres réalités congolaises

Le pouvoir vient de changer de mains au Bénin depuis hier mardi 5 avril, où le nouveau président de la République élu, l’homme d’affaires Patrice Talon, a été investi au cours d’une cérémonie tenue à Cotonou. Talon a remplacé le président sortant Boni Yayi qui a, au cours de la cérémonie de remise et reprise, félicité une fois de plus son successeur.

Ainsi, le Bénin est présenté, de plus en plus, comme un pays démocratique, dont les présidents se succèdent chaque fois à l’issue d’élections libres, transparentes et bien organisées. C’est dans ce cadre que ce pays d’Afrique de l’Ouest, reconnu politiquement stable, est présenté comme l’un des modèles pour de nombreux autres pays du continent, où les chefs d’Etats passent pour des hommes providentiels.

S’inspirer du Bénin

A cette occasion, des observateurs avertis invitent le régime de Kinshasa à s’inspirer du Bénin comme modèle, afin de permettre une alternance politique démocratique en RD Congo. Pour ces observateurs, si le président de la RDC respecte la Constitution en se présentant pas pour un troisième mandat et en permettant la tenue des élections notamment la présidentielle dans le délai constitutionnel, il va contribuer, à cet effet, à assoir des institutions fortes dans le pays, au lieu de faire des hommes forts, comme dirait le président américain Barack Obama.

L’appel lancé au régime de Kinshasa de se servir du Bénin comme modèle en ce qui concerne la démocratie n’a semblé guère plaire aux communicateurs de la Majorité présidentielle (MP), dont certains pointent déjà du doigt la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) et ignorent totalement l’institution qui est la base du blocage actuel du processus électoral congolais en s’acquittant difficilement de son engagement de financer les élections.

Le régime au pouvoir à Kinshasa, à travers son Exécutif, est accusé de faillir dans beaucoup de ses missions, comme celle de faire, chaque année, une provision de 250 millions USD prévue pour la tenue des élections.

Ainsi, il finance difficilement les élections ces dernières années. Il a procédé de manière précipitée à la réforme territoriale, en faisant passer la RDC de 11 à 26 provinces, et il a été à la base des départs en cascade de certains responsables de la CENI. Ce qui a mis l’organe électoral en difficulté pour respecter le cycle électoral en organisant les différents scrutins dans les délais constitutionnels.

Les fameuses réalités rdcongolaises

Ces communicateurs de la majorité parlent des réalités congolaises pour se justifier du retard accumulé dans le processus électoral qui risque d’empêcher la CENI d’organiser les élections dans les délais constitutionnels.

Alors qu’ils n’approuvent pas le bon exemple du Bénin, mais qu’ils lorgnent du côté du Congo-Brazza, pour soutenir que Kinshasa peut emprunter le chemin suivi par Denis Sassou Ngouesso, qui avait organisé le référendum afin d’être autorisé à se lancer dans la course pour un énième mandat à la tête de ce pays voisin, alors qu’il en était à son dernier mandat.

Chose qui a été faite et qui a permis à ce président du Congo-Brazza de briguer désormais un nouveau mandat.

Mais les réactions de nombreux Congolais ne se sont pas faites attendre, beaucoup sont intervenus sur les antennes d’une radio émettant à partir de Kinshasa pour fustiger le comportement de ces membres de la majorité, en leur faisant savoir qu’il n’existe pas en RDC d’hommes providentiels et que le blocage que connaît le processus électoral congolais est voulu et entretenu par le régime de Kinshasa.

Par LKT

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