Quant à la situation politique du pays, cette structure est pour le dialogue

L’Ordre des Pharmaciens totalise, jour pour jour, depuis sa création le 30 mars 1991 sur ordonnance présidentielle, 25 ans d’existence.

A cette occasion, le président de cette structure, Jean-Baptiste Kalonji Ndoumba, a tenu un point de presse hier mercredi 30 mars 2016 dans son siège à Kinshasa, au cours duquel il a émis le vœu de voir certains membres bénéficier de médailles d’or, d’argent et de bronze, et regard de loyaux services rendus à la République.

« Au terme de 25 ans, plusieurs pharmaciens ont rendu de bons et loyaux services au pays.

L’Ordre s’emploie pour que les uns et les autres soient décorés par la République des médailles de circonstance de bronze, d’argent et d’or… » a dit le pharmacien JB Kalonji.

Il poursuit que les plus méritants d’entre eux sont proposés à l’admission aux rangs des dignitaires des ordres nationaux Héros Kabila et Lumumba.

Hommages aux pionniers de l’Ordre

L’Association de Pharmaciens congolais ne s’était donné comme objectif principal que l’obtention d’une loi portant création de l’Ordre des pharmaciens.

Ils se succéderont, Kangulungu, Batangu, Dilayen, Mbuyu, Katshunga, Tshala, Mvumbi et Onyambuhuto de mémoire inoubliable, à la tête de l’association qui, in fine, finira par atteindre le but autrefois fixé par les pionniers de l’Ordre. JB Kalonji Ndoumba a rendu hommage à toutes ces personnes pleines d’abnégation.

A leurs côtés, nombreux d’autres ont joué les rôles parfois ingrats de membres des comités et des bureaux, des conseils tant au niveau national que provincial. L’Ordre leur a présenté des hommages les plus appuyés, demandant ainsi à la postérité de ses membres de leur rester reconnaissante.

De l’avenir de la profession

Pour le président, la commémoration d’un pareil évènement appelle de la part de l’Ordre des pharmaciens de s’auto-évaluer et d’envisager les perspectives inspirées de ce qu’il a pu réaliser par rapport à ses missions légales, sociales et sociétales. Plusieurs questions se posent à ce sujet, des réponses valides ne sont pas évidentes.

Le Conseil national de l’Ordre des pharmaciens se dit déterminé de baliser le terrain pour que soient dissipés, dans le premier temps, les aspects sur lesquels les lois, les us et coutumes régionaux et internationaux n’admettent aucune confusion en matière d’exercice de la pharmacie.

Pour y parvenir, a-t-il révélé, une enquête sur l’état des lieux de l’exercice de la pharmacie vient d’être effectuée sur l’ensemble du territoire national. Elle permettra d’émettre des hypothèses solides sur l’avenir de la profession.

Renforcer l’ordre dans l’Ordre

La mission ordinale traditionnelle rime de manière intime avec la discipline dont chaque membre de l’Ordre devrait faire montre sans hésitations. Ce qui donnerait à tous les membres le privilège de ne pas être soumis à une poursuite quelconque en matière professionnelle avant que l’Ordre ne se soit formellement prononcé sur la faute.

De même, il est exclu que ceux qui ont la charge d’appliquer les textes qui organisent l’Ordre se comportent eux-mêmes en fossoyeurs de la discipline et de l’orthodoxie indispensables à la bonne gouvernance. Le temps de la distraction étant aujourd’hui révolu, « nous devons avancer avec ceux qui en sont dignes ».

Toutefois, pour célébrer ce jubilé, le président entend demander au Conseil national de l’Ordre d’examiner la possibilité d’amnistier les pharmaciens qui ont été condamnés par les chambres de discipline.

Les pharmaciens pour le dialogue

Profitant de cette année jubilaire, les pharmaciens réunis au sein de l’Ordre renouvellent leur position qui privilégie le dialogue là où un quelconque différent oppose les gens.

Malheureusement, constatent-ils, il y a des difficultés de mettre en place le comité organisateur. « Les ordres professionnels et les autres structures citoyennes peuvent jouer un rôle déterminant dans l’élaboration des documents préparatoires du dialogue », a-t-il lancé.

Par LM