41 chefs des quartiers, la société civile et la Police nationale Congolaise ont participé à l’atelier sur la sécurité communautaire dans la commune de Bipemba, une de cinq communes de la ville de Mbuji-Mayi ciblée par l’organisation Internationale pour les Migrations (OIM).

Cet atelier de sécurité communautaire vise à créer un mécanisme de relais d’information sécuritaire qui constitue l’un des piliers du projet pilote de  » Police de proximité à Mbuji-Mayi « .

L’objectif de ce projet étant de renforcer les capacités techniques et professionnelles de la PNC à Mbuji-Mayi dont la commune de Bipemba est le point de départ. Pour atteindre cet objectif, Florian Morier, chef de projet du sous- bureau OIM/Mbuji-Mayi, a indiqué que ce projet comporte trois piliers, d’abord la construction des commissariats et qui seront équipés.

 » Nous espérons que ces commissariats pourront améliorer les conditions de travail des agents de la police afin qu’ils puissent également offrir un cadre adéquat à toutes les personnes sollicitant les services de la police « , a-t-il déclaré. D’ailleurs, l’une de 10 règles d’or de la PNC, selon laquelle les services de la police sont gratuits, sera bien visible au niveau de chaque commissariat.

Le deuxième pilier concerne la mise en œuvre de la formation de base de 5 mois pour 400 agents sur la police de proximité dont une grande partie occupera les commissariats que l’OIM est entrain de construire. Pour s’assurer que les policiers mettent convenablement en pratique ce qu’ils auront appris durant la formation, il y aura également une période de six mois d’accompagnement dit  » coaching « .

Enfin, le lien avec la philosophie de la police de proximité, ce troisième pilier de projet concerne la création d’un partenariat fort entre les communautés, les autorités communales et la PNC. L’OIM compte pour cela sur l’aide des chefs des quartiers pour organiser des forums afin de collecter les informations sécuritaires. Ces informations seront transférées à la commune et plus précisément au conseil local pour la sécurité de proximité, CLSP en sigle.

Celui-ci va analyser ces informations et établir des plans d’actions qui seront mis en œuvre par la police conformément au Décret ministériel de septembre 2013 portant création des conseils locaux pour la sécurité de proximité. Ce projet rejoint la stratégie de la réforme de la police de proximité dictée par les objectifs du gouvernement pour promouvoir une république ouverte, juste et moderne.

Les participants ont suivi les exposés de Maitre Paulin Tshimanga qui a planché sur le décret créant le conseil local pour la sécurité. Il a été relayé par Me Justice Tshiama qui s’est focalisée sur la Forum du quartier(FQ) et le conseil local pour la sécurité de proximité(CLSP). Dominique Wisler de l’OIM est intervenue aussi pour d’autres éclairages sur les FQ et CLSP.

Mme Brigitte Kanzeu Kaniki, bourgmestre de la commune de Bipemba, l’une des entités ciblée pour cet atelier de renforcement de capacités, s’est dit heureuse et comblée de joie pour le choix porté sur sa municipalité. Surtout que l’OIM a doté cette commune d’une unité informatique, des tables et chaises.
Le mardi 29 mars, l’OIM prévoit d’organiser une grande formation pour 279 policiers de Bipemba et 121 autres de la commune de la Muya. Cette formation d’une durée de six mois sera au centre de la formation sur le site de DAIPN.

Par Patrice Kabemba