Le représentant national de l’ONG  » Action Damien  » en République Démocratique du Congo a invité, mercredi 23 mars dernier, le Gouvernement congolais et tous les autres partenaires à la lutte contre la tuberculose à disponibiliser davantage de moyens pouvant faciliter l’éradication de cette maladie. Le Dr Pamphile Lubamba a lancé cette invitation dans un face-à-face avec les professionnels des médias dans l’enceinte de la Cité de la Voix du peuple, à l’occasion de la journée mondiale de lutte contre la tuberculose célébrée le 24 mars chaque année.

Il a expliqué que plus ou moins 140 centres médicaux sont travaillent en RD Congo dans la lutte contre la tuberculose sensible qui peut être guérie au bout de 6 mois, grâce à une administration contrôlée des médicaments et au respect de la cure par le malade.

Parmi ces centres médicaux, seuls 35 collaborent avec le Centre d’Excellence Damien (CEDA) spécialisé dans la lutte contre la tuberculose multi résistante qui, selon le Dr Pamphile Lubamba, résiste aux médicaments disponibles et provoque, de ce fait, des complications diverses.

Il a également énuméré les conséquences néfastes de la tuberculose ultra résistante comprise comme une forme de tuberculose en état avancé, pour laquelle le Centre d’Excellence Damien ne dispose pas de médicaments appropriés. La personne atteinte de cette forme de tuberculose est condamnée à la disparition.

Eu égard à ces détails, le représentant national de l’ONG Action Damien estime que, si les moyens suffisants sont affectés à ce secteur, une prise en charge précoce des tuberculeux peut permettre d’éviter que ces malades développent la tuberculose multi résistante et, surtout, la tuberculose ultra résistante.

Sans renier la distribution gratuite des médicaments à travers les centres médicaux, le Dr Pamphile Lubamba indique que le Centre d’Excellence Damien a besoin de plus de soutiens pour continuer d’assurer l’hospitalisation et le fait de nourrir les malades de tuberculose multi résistante sans contrepartie, qui sont particulièrement onéreux.

Il était épaulé dans cet entretien avec la presse par le Dr Innocent Kashongwe, Médecin consultant au CEDA, pneumologue et Chef de travaux à la faculté de médecine de l’Université de Kinshasa (UNIKIN) ainsi que le Dr Brian Bakoko, Médecin coordonnateur provincial Lèpre et tuberculose.

Par Marcel Tshishiku