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Matadi : les ex- policiers semainiers de la SCTP en colère

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Matadi : les ex- policiers semainiers de la SCTP en colère

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Les activités au Port maritime international de Matadi ont failli être perturbées le vendredi 11 mars 2016 par les ex-policiers semainiers de la Société Commerciale des Transports et des Ports (ex. Onatra). Très tôt matin l, ces derniers ont barricadé l’entrée principale desdites installations située en plein centre-ville devant l’immeuble  » Ami-Congo « , dans la commune de Matadi ; empêchant ainsi toute entrée et sortie des véhicules et des agents de différents services y œuvrant.

A l’origine : le conflit de travail qui les oppose à cette société depuis bientôt 10 ans. Selon Jean Louis Bunga Lusala, Président de ces 404 ex. Policiers-semainiers que nous avons approché, leur colère fait suite à la non mise en application des textes contenus dans le protocole d’accord qu’ils avaient pourtant signé conjointement depuis 2010 avec les responsables du Département des Ports maritimes.

Et cela, en dépit de la forte pression qu’ils ne cessent d’exercer à leur endroit mais sans succès. L’article 5 dédit protocole d’accord stipulé noir sur blanc que la priorité d’embauche, en cas d’engagement de nouvelles unités, devrait impérativement être accordée à ces derniers qui, malheureusement, continuent à broyer du noir avec toutes les charges familiales sur leur dos suite à l’indifférence manifeste des responsables de la SCTP vis-à-vis de leur dossier.

Depuis 2010 à ce jour, renseigne notre source, la SCTP a procédé à l’engagement de plusieurs agents pour la plupart des recommandés venus d’autres cieux, et cela au détriment de ces ex-Policiers semainiers dont certains ont rendu plus de 20 ans de loyaux services au sein de cette entreprise en qualité de journaliers.

A noter que le dernier recensement opéré à leur intention du 8 au 9 Juin 2015 signale qu’au nombre de 404 qu’ils étaient hier, seuls 321 figurent actuellement sur la nouvelle liste à la disposition de la SCPT. 49 d’entre eux ont été empêchés le jour de cette opération de recensement et n’ont pas été considérés, 14 sont morts tandis que les 20 autres font partie de la première vague de ceux qui ont été engagés. Et depuis, plus rien. D’où leur colère.

Ces journaliers n’ont que deux revendications qu’ils formulent à l’endroit des responsables de la SCTP. La première exige leur engagement devant être sanctionné par la signature d’un contrat à durée déterminée ou indéterminée. La seconde, quant à elle, consiste à l’application stricte, en cas de refus de leur engagement, de l’article 63 du code de travail qui recommande le paiement, à chacun d’entre eux, de 36 mois de salaire du dernier agent de la SCTP.

Il convient par ailleurs de signaler que la vive tension qui a régné le 11 mars derniers à l’entrée du Port maritime international de Matadi a été sanctionnée par la destruction, par les éléments de la Police, de la barrière érigée pour la circonstance par les ex- Policier semainiers, afin de permettre la circulation des personnes et des véhicules. Toutefois, les échauffourées entre les manifestants et la police ont causé des blessés légers parmi les ex- policiers semainiers dont 3 ont été même appréhendés par la police.

Par Dieudonné Muaka Dimbi

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