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Au cours d’un entretien réalisé dans le cadre du mois de la femme : Alexis Mutanda prône une parité homme-femme basée sur le respect des critères

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Au cours d’un entretien réalisé dans le cadre du mois de la femme : Alexis Mutanda prône une parité homme-femme basée sur le respect des critères

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En abordant d’autres sujets d’actualités, l’élu de Mbuji-Mayi a invité les confessions religieuses qui ont organisé le « Culte pour la paix » d’aller voir le chef de l’Etat pour lui demander de ne pas se présenter pour le troisième mandat, ce qui va apaiser tout le monde!

En ce mois de mars dédié à la femme par la communauté internationale, le député national Alexis Mutandas’est entretenu avec la presse sur la « parité Homme-Femme », consacrée par la Constitution en République Démocratique du Congo, mais qui éprouve des difficultés pour être appliquée.

L’occasion a été donnée à l’élu de Mbuji-Mayi, au cours de cet entretien, tenu le 15 mars dernier, de prôner une parité basée sur le respect des critères comme la compétence, le leadership, l’esprit de travail et autres motivations qui doivent guider le choix des postes de responsabilité, afin de permettre le développement d’un pays, dont la femme va être aussi l’actrice.

Outre ce sujet sur la femme, en tant que politique, Alexis Mutanda a aussi donné son avis sur le culte œcuménique organisé dernièrement par les confessions religieuses pour implorer la grâce et la paix de Dieu en RD Congo, ainsi que la tenue de l’élection des gouverneurs et vice-gouverneurs des 21 nouvelles provinces prévue le 26 mars prochain!

Question: La RD Congo n’est pas restée en marge des autres pays du monde entier qui ont célébré, le 08 mars dernier, »la Journée internationale de la Femme ». Pour l’année 2016, les thèmes nationaux et internationaux dans le cadre du mois de la femme sont respectivement « Appliquons la parité Homme-Femme maintenant pour le développement durable » et « Parité 50-50 d’ici 2030: franchissons le pas pour l’égalité des sexes ».Tous ces thèmes tournent autour de la parité. Ainsi pouvons-nous avoir votre entendement sur la « parité »?

Alexis Mutanda: Mon entendement sur la parité va au-delà justement de ce mot. Lorsqu’on parle du mois de la femme aujourd’hui, je félicite d’abord les Nations-Unies qui ont décrété le mois de mars comme celui de la femme.

Pour la simple raison que tous ces messieurs et dames qui se trouvent à New-York, aux Etats-Unis d’Amérique, savent très bien que le rôle de cette femme-là ne doit pas être seulement celui de mère de foyer, mais de celle qui joue aussi un rôle important dans la société, et également dans l’histoire. Je vous dis qu’on peut remonter dans l’histoire de l’humanité, parce qu’au départ vous avez vu que Dieu avait créé l’homme et la femme.

L’homme n’était pas seul, ensuite lorsqu’on va un peu plus loin, pour ceux qui ont l’habitude de lire la Bible, je crois que la Bible est parsemée des noms de femmes qui ont joué un très grand rôle, à un moment donné des Saintes Ecritures.

Et lorsque vous arrivez au niveau du royaume Romain, vous trouveriez qu’il y avait une grande dame qui s’appelait « Cléopâtre », qui avait fait marcher les Romains à l’époque. Le cas des grands généraux comme César, Marc-Antoine et autres qui ont marché sur les pas de cette dame d’Egypte. C’est donc une preuve, un exemple qui démontre que la préoccupation et le souci de nos législateurs qui pensent à promouvoir la femme de notre pays.

Je crois que ce souci peut être maintenu et peut être encouragé. Il faut évidemment mettre tout cela dans le contexte historique. Au temps de Salomon, il y avait une dame qui s’appelait la Reine de Saba qui avait fait, également, la pluie et le beau temps à l’époque. Donc, vous pouvez voir qu’en remontant l’histoire qui se rapprochez de nous, vous verrez de plus en plus les femmes qui ont joué un grand rôle très important.

A l’heure actuelle, on n’en parle évidemment pas, parce que nous sommes auxtemps modernes. Je crois, si vous allez en Allemagne, vous trouverez une chancelière qui s’appelle Angela Merkel à la tête de ce grand pays pendant plusieurs années. Vous entendez aussi parler de Madame Indira Ghandi, qui avait dirigé les Indiens pendant plusieurs années, et également des personnes comme la Reine d’Angleterre, qui est à la tête d’un grand royaume comme la Grande-Bretagne.

Aujourd’hui encore, vous trouverez à la Maison Blanche, aux USA, les grandes dames sont en train de battre campagne pour diriger ce pays puissant, les USA. Donc, c’est une preuve qui nous démontre la préoccupation et le souci de nos législateurs de promouvoir la femme dans notre pays.

Je crois que ce souci peut être maintenu et peut être encouragé. Evidemment, il faut mettre tout cela dans le contexte historique. Il faut éviter le populisme c’est-à-dire, plaire à telle ou telle femme. Est-ce que dans cette disposition, on parle des compétences?

Q: La Constitution de la RD Congo consacre la parité entre l’homme et la femme, hélas sur terrain, celle-ci n’est pas appliquée, au contraire la femme ne bénéficie pas de ses droits qui lui sont reconnus par cette Constitution. Vous, en tant que homme politique, qu’est-ce qui justifie toutes ces difficultés de faire respecter cette disposition constitutionnelle? Est-ce que, c’est un manque de volonté politique, ou c’est la femme, elle-même, qui n’arrive pas à se prendre en charge?

Alexis Mutanda: Le problème de la femme est vraiment complexe dans tous les domaines de la vie nationale. Il y a déjà undossier de l’Est du pays, qui est un problème des droits de l’homme, et concerne les abus sexuels.

Face à ce problème, il y a un médecin, Denis Mukwege, qui s’était trouvé en Suisse pour présenter un rapport afin de pouvoir dénoncer tous ces abus sexuel qu’il y a dans cette partie Est du pays.On parle de plus de 50.000 cas d’abus sexuels à l’Est du pays et autres problèmes de défense.C’est donc un problème qui devait être l’une de nos préoccupations majeures dans le pays. Parce qu’en face de cette situation d’insécurité, nous ne présentons pas une armée, une police qui soit dignes une police qui soit dignes de foi pouvant réellement défendre l’intégrité du pays.

Un autre problème est celui de l’élection. On ne peut non plus oublier le problème de chômage dans le pays, qui est devenu un véritable casse-tête, parce que personne ne maitrise le taux de chômage dans le pays. Plus de 99% de personnes sont concernées par le chômage, spécialement les jeunes qui viennent de terminer leurs études.

Le problème des droits de l’homme, vous êtes, vous-mêmes témoins, des rapports viennent chaque jour des Nations-Unies, de l’Union européenne, de l’Union africaine, de toutes les organisations internationales intéressées évidemment sur les violations des droits de l’homme et accablent le gouvernement congolais. Le problème de corruption ronge, par ailleurs, notre pays le Congo, confronté à deux autres problèmes majeurs qui constituent un défi pour les dirigeants de demain.

Nous consacrons, tout comme les familles, depuis plusieurs années, degrands efforts pour l’éducation et la formation de la femme. La plupart des écoles sont mixtes, filles et garçons. C’est pour la promotion surtout de la femme en général.

Ce sont donc des problèmes majeurs. Pour les résoudre, il faut remettre le pays à fond. Nous avons besoin de mettre l’homme au centre de l’action. La préoccupation, il faut avoir à la tête du pays un vrai leader pour amener le pays-là où il doit être pour pouvoir jouer son rôle. Etre leader veut dire, il faut non seulement avoir des connaissances des dossiers, il faut avoir l’expérience, la motivation, il faut être intéressé.

Il faut éviter le populisme, c’est-à-dire le fait de prendre les dispositions pour plaire à tel, ou faire semblant de ceci ou cela sans entrer dans le fond des problèmes. Et qu’au fond de ce problème, on a parlé dans cette disposition des compétences, des connaissances, de motivation, de leadership.Voilà les critères qui peuvent édicter les choix pour occuper les postes de responsabilité.C’est une façon de contribuer, de manière à mettre fin à la crise que nous sont sommes en train de vivre dans le pays.

Il faut mettre en pratique la motivation, la connaissance, l’expérience, le sens de leadership, l’esprit de travailler en équipe, etc.Voilà les premiers critères pour que le pays puisse aller de l’avant. Lorsqu’il parle de ces personnes, il ne parle pas de sexe. De l’homme congolais de manière générale. Il n’y a pas seulement les hommes quirépondent aux critères. Dans le monde actuel, ce n’est pas seulement les hommes qui occupent les postes importants.

Q:Est-ce qu’au niveau de votre parti politique l’UDPS, vous tenez compte de ces critères, parce que le 08 mars dernier, la présidente des femmes de l’UDPS a dit qu’il y aura des postes pour les femmes. Est-ce que la femme est-elle assez compétente pour briguer les postes de responsabilité?

Alexis Mutanda: S’il y a un poste de responsabilité au sein de l’UDPS, il faut qu’on choisisse une femme capable de répondre aux critères. Il ne faut pas donner le poste à n’importe qui. Il faut choisir celle qui a la compétence, celle qui est motivée, qui a de l’expérience. Voilà les critères qui doivent présider dans le choix des gens. Il ne faut pas mettre le genre en avant-plan, il faut que les critères passant avant.

De plus en plus, les parents essayent d’encadrer les filles pour qu’elles puissent être d’un bon niveau intellectuel, au même niveau de formation que les garçons. C’est tout simplement une manière de leur donner les chances pour qu’elle puisse avoir un poste de responsables quelque part, pour qu’elle puise être désignée.

Quand, vous désignez une personne pour un poste de responsabilité, vous pouvez lui rendre un bon service parce que c’est une promotion, comme vous pouvez aussi lui rendre un mauvais service, parce que si cette personne ne convient pas sur ce poste-là, soit elle n’a jamais d’expérience, elle sera une personne complexée, qui va mettre tout le monde mal à l’aise, parce que pendant le travail, elle ne va pas répondreaux critère.

C’est une personne qui va rendre l’environnement du travail malsain de tel façon qu’à la fin, elle sera frustrée, même complexée, etc. La raison pour laquelle quand on parle de la parité dans la constitution, on ne parle pas du populisme. Dans ce cas, ils ont mon soutien, s’ils tiennent compte des critères nécessaires pour des postes de responsabilité.

Q: Par rapport au thème retenu cette année par les Nations-Unies; « Parité 50-50 d’ici 2060: franchissons le pas pour l’égalité des sexes ». Comment projetez-vous la parité homme- femme à l’horizon 2060?

Alexis Mutanda: Mon avis c’est que, je commencerai par faire une vaste campagne auprès des parents, des écoles, auprès de ceux qui peuvent encadrerles jeunes filles dans leur formation, la formation professionnelle, la formation politique.

Vous pouvez aller dans les campus universitaires, la parité dont nous parlons est presque atteinte automatiquement, sans même que personne ne puisse y faire attention, parce qu’à la fin de l’année, les filles et garçons qui viennent pour se faire inscrire, vous trouverez des chiffres plus au moins équilibrés. Mais quand on fait le bilan, nous trouvons que la nature règle des choses dans le monde. Cette parité est respectée.

S’il y a 7 millions de personnes, nous allons voir que le nombre des filles est plus au moins équilibré. Par exemple, quand on parle des naissances, le bilan est plus au moins équilibré.

Cette parité que nous parlons, c’est que la nature a déjà réglé de manière équilibrée lorsqu’il s’agit de remplir des postes de responsabilité. Mais lorsqu’il s’agit de remplir une fonction, il faudrait prendre compte certaines critères, priorités pour que les personnes se sentent à l’aise afin de remplir la fonction à laquelle ellessont appelées.

Q:Le 26 mars prochain, la CENI organise l’élection des gouverneurs et vice-gouverneurs des 21 nouvelles provinces issues du découpage territorial, une élection qui pose problème,quand on sait qu’une partie de la société civile et des partis politiques de l’opposition accusent la centrale électorale d’être manipulée par la majorité au pouvoir.

Cette majorité avait même demandé, par le biais de son secrétaire exécutif, d’élaguer certains candidats de la liste électorale pour n’avoir pas obéis au mot d’ordre de la famille politique (MP). Qu’en dites-vous de cette élection, surtout que la majorité vient de rafler la plupart des postes de présidents au niveau des Assemblées provinciales dans ces provinces?

Alexis Mutanda: le découpage de ces provinces est une vaste escroquerie politique de la part de la majorité au pouvoir. Concernant l’élection des gouverneurs et vice-gouverneurs des 21 provinces, je n’ai jamais cru à l’efficacité de cette disposition, pour la simple raison qu’elle ne se trouve pas dans la Constitution.

Dans le 1er projet de la Constitution qui était soumis au référendum populaire congolais, en décembre 2005, cette disposition était-là dedans qu’il fallait passer de 11 à 26 provinces. Depuis 2005 jusqu’à 2016, pendant 10 ans, la majorité vivait avec cette disposition constitutionnelle. Personne ne levait le doigt pour dire qu’il fallait commence à respecter, à concrétiser cette disposition sur le terrain.

On remarque qu’en 2015, le problème des élections commençaient à se poser lorsque la CENI se demandait comment organiser les élections. C’est à ce moment-là que brusquement le gouvernement et la présidence, ainsi que la majorité se sont mis à s’agiter pour procéder au découpage territorial afin de passer de 11 à 26 provinces. Evidemment, les choses ont débuté au mois de mars de l’année dernière, qu’ils ont pris toute une série de dispositions.

Or, c’est au mois d’octobre qui est sorti le programme, en disant que l’élection de ces gouverneurs devrait se tenir. Tout s’est fait avec beaucoup légèretés. Aujourd’hui quand on doit parler des commissaires spéciaux, mais sur le terrain, c’est la bouillabaisse, c’est la nébuleuse. C’est un dossier qui est impraticable. Par exemple, la province de l’Equateur est divisée à cinq autres provinces pour le moment, leurs administrations provenaient de l’administration centrale de Mbandaka au moment de 11 provinces.

A l’heure actuelle, ceux qui ont installé ces provinces sont en train de voir de quelle manière il faut répartir cette administration pour le Haut-Uele, la Mongala et autres.En combien de temps une telle disposition pourra devenir efficace pour que la province puisse être vivable.

Surtout que tout cela se fait au moment où l’élection présidentielle doit être organisée, en ce moment les gens se posent de question de savoir comment on peut organiser les élections, comment réviser le fichier électoral, comment trouver les fonds. Tout cela pour dire qu’on a un autre objectif, qui est de nous dire qu’il n y a pas d’argent, parce qu’on a dépensé ceci, on a dépensé cela.

On va dire aux gens qu’on ne peut pas faire les élections en novembre comme prévu, et on va demander aux gens d’accepter un glissement, qui va mous amener à une destination inconnue. C’est ce que le peuple congolais est en train de subir etc.

Cette disposition est une vaste escroquerie d’autant plus, ces gouverneurs seront élus pour combien d’années, sauf la ville de Kinshasa qui est restée égale à elle-même.Je peux vous assurer que, toutes les 26 provinces sont des nouvelles provinces, on fait de l’amalgame.

On veut nous amener à un point où, on va nous dit qu’on est bloqué, de telle manière qu’on ait undividende politique, parce que le peuple congolaise n’est pas des retardés mentaux. On sait quand même lire et écrire.

Question:« la Société civile force vive », a fait savoir la semaine dernière, lors d’un point de presse, qu’elle va demander à l’Assemblée nationale, dès la rentrée parlementaire, de solliciter de la Cour constitutionnelle de reporter à une date ultérieure les élections, notamment la présidentielle, pour faute des moyens technique, logique, etc. comment réagissez-vous par rapport à la préoccupation de cette société civile?

Alexis Mutanda:Tout ceci, on a créé la bouillabaisse pourqu’à un moment, on puisse nous dire que la Courconstitutionnelle à décider pour le glissement, parce que les élections seront retardées autant de mois. Vous voyez, vous -même, tout ceci pour nous amener à dire qu’il n’y a pas d’argent.

Mais, nous savons aussi qu’après les élections de 2011, tous ces messieurs et dames qui sont en train de nous casser les oreilles, devaient préparent les électionscinq ans avant, pour le rendez-vous de 2016. Il n’y avait même l’enveloppe qui étaitprévu’ pour l’organisation des élections.

On n’a pas pris les dispositions. A cela viennent s’ajouter d’autres réalités, le cas du découpage des provinces qui est déjà un gros morceau pour créer une nouvelle qui soit vivable et vraiment opérationnelle.

Cela ne peut pas prendre quelque mois, cela demande qu’on puisse avoir un nouveau gouverneur qui aura besoin de son cabinet, ses ministres qui évidemment auront besoin de logistiques, des bureaux.Vous savez comment les choses se présentent à l’intérieur du pays quand déjà à Kinshasa il ya un problème d’électricité. Tous ces ministres vont travailler dans quels cadres.

S’il n’y a pasde courant électrique, s’il n’y a pas d’eau, etc. Il faut qu’il y ait toutes ces infrastructures. Ils vont travailler dans quelle condition? C’est une mauvaise foi, tout est fait volontairement pour pouvoir contrecarré l’élection présidentielle prévue 90 jours avant la fin du mandat de l’actuel chef de l’Etat, avant la fin de cette année 2016.

Question:A votre avis, cette élection, exigée par la Constitution, va être tenue, parce qu’en réalité, les moyens financiers, techniques et autres logistiques posent problèmes? Les responsables de la CENI ne cessent de relèvent à chaque fois les problèmes des contraintes financières, et autres?

Alexis Mutanda: la Cours constitutionnelle a été mise en place il n’y a pas 6 mois, une année.Deuxièmement, les gens de la majorité présidentielleà l’assemblée nationale font ce qu’ils font parce qu’ils ont la majoritaire, à qui on dit de faire de rapport afin de prendredes dispositions qui s’imposent!

Question: La RDC passe une période politique très difficile, le 05 mars dernier, les confessions religieuses étaient réunis pour organiser un culte afin d’implorer la grâce de Dieu pour la paix dans le pays. Mais cette prière a été perturbée par une très forte pluie, dont les uns avaient qualifié de bénédiction, d’autres de malédiction. Quelle lecture faites-vous par rapport à cette initiative d’implorer la grâce de l’Eternel pour la paix en République démocratique du Congoen cette période préélectorale?

Alexis Mutanda: Il faut voir dans cette démarche, il y a autre chose. C’est que je ne peux pas vous dire, ce que qu’est-ce qu’il y a eu exactement comme intensionpour ceux qui ont organisé ce culte œcuménique. Mais ce qui est clair, ce qu’on dit prier le Bon Dieu ok.

Mais nous allons prier le Bon Dieu pour faire quoi, pour qu’il ne puisse pas y avoir des troubles. Mais quelle est la cause de ces troubles qui proviendront d’où?, de qui?, de quoi?Et à partir de quel moment? Les troubles dont on parle, est-ce que c’est la population qui va y faire? Pour quelle raison?L’opposition réagit lorsqu’il y a des raisons, je vous donne un exemple, l’année passée, au mois de janvier, la population était descendue sur la rue pour protester contre quoi? C’était tout simplement, parce qu’il y avait une disposition qui était en contradiction avec la constitution qui conditionnait la tenue des élections par l’organisation de recensement général des populations.

Raison pour laquelle le peuple est pour laquelle le peuple est descendu sur la rue, en sachant que les gens qui organisent ce recensement avaient l’intention de faire trainer les choses, pourqu’on puisse avoir le glissement.C’est prévu justement, si on avait accepté cette disposition du recensement comme une disposition préalable avant de tenir les élections, ben ces messieurs allaient trainer pour nous amener au glissement.

C’est la raison de la descente des populations sur la rue. C’est ainsi que les initiateurs de ce projet ont eu peur et ont arrêté leur démarche. Pourquoi est-ce que les gens vont descendresur la rue, si les confessions religieuses vont voir Kabila pour lui dire l’une des raisons pour laquelle les populations pourraient descendre sur la rue, c’est qui lui soupçonnevouloir briguer un troisième mandat.

Ou bien, demande à Kabila d’aller à la télévision pour annoncer au peuple congolais que vous ne serez pas candidat pour la présidentielle de 2016. Vous allezvoir que toutes les tensions vont diminuer. Est-ce qu’ils ont fait cette démarche, parce que, c’est une des conditions principales qui pourraient pousser les populationsà se révolter.

Les gens qui sont au pouvoir sont en train de trainer les pieds pour pouvoir organiser les élections au plus tard dans les délais constitutionnels.

Mais si maintenant on arrive à avoir une mise au point de la présidence de la république, où le président va, lui-même, se prononcer qu’il ne va pas se représenter, vous verrez que ces messieurs et dames des confessions religieuses seront écoutés par les populations. Ils ne vont pas se donner la peine de faire tout cela, le peuple va les écouter, les tensions vont diminuer et tout deviendra en ordre.

Question: Vous-même en tant que chrétien catholique, vous n’avez pas pris part à ce culte. Est-ce que vous avez suivi le mot d’ordre des Princes de votre église qui vous avait convaincu de ne pas se présenter à ce culte, surtout qu’il s’agissait de la paix.

Vous et moi nous habitons en RDC, c’est en notre faveur cette paix?

Alexis Mutanda: Participer à ce culte, je crois qu’on a vu certaines choses à la télévision, il y a eu des banderoles qui étaient affichées, des pancartes partout, des petits papiers qu’on avait distribués. Tout le monde a confondu un peu cette manifestation au dialogue. Allons crier pour que tout le monde aille au dialogue, on va prier pour la paix, on passe par le dialogue.

En ce moment, les confessions religieuses prient pour la paix et aussi une partie de la populationqui dit ne veut pas de dialogue, n’y va pas. Est-ce queles confessions religieuses sont restées au milieu du village, ou elles sont dans une sorte de parti pris? Et, là-aussi il faut faire attention, s’il faut rester neutre, il faut le rester.Il y a une seule condition, le peuple congolais ne veut pas d’un troisième mandat.

Question: le Parlement européen dans sa résolution du 8 mars dernier demande au gouvernement de la RDC de se conformer à la constitution et d’assurer la tenue de différentes élections dans les délaisconformément à la Charte africaine de la démocratie.

Plus de 55 ans après l’indépendance, est-ce que l’Union européenne peut-elle continuer à donner des injonctions à un Etat indépendant comme la RDC. A ce niveau, on ne peut pas parler de l’ingérence dans les affaires politiques de la RDC?

Alexis Mutanda:Si nous parlons de l’indépendance, de l’ingérence, c’est parce que ces messieurs de l’Union européenne sont arrivés à ce point-là, c’est tout simplement pendant des années, on s’est comporté comme des enfants.La Monusco est ici pendant 15 ans, cette Monusco avait un effectif de plus de 20.000 personnes, si vous avez une petite opération dans l’Est du pays pour déloger les forces négatives, est-ce que les Congolais l’ont fait avec leur propre armée nationale, mais maintenant la Monusco est en train d’intervenir.

Qui a supporté une grande partie des élections de 2011? Pendant plusieurs années, il y a eu un budgetpour les élections, de rubrique qui demande qu’on puisse être subventionne de l’extérieur.C’est nous même qui allons vers l’extérieur.

C’est pour cette raison qu’à tout moment, qu’ils puissent nous dire de respecter la constitution, de ne pas faire ceci, etc. Nous avons des gros dossiers dans notre pays qui passent d’abord par l’indépendance et pendant très longtemps les portes étaient ouvertes.

C’est à cause de notre propre comportement vous vous rappelez qu’aux élections de 2006, l’Union européenne avait envoyé les troupes dans le pays pour nous sécuriser.

Il y a toujours ce comportement enfantin qui ouvre la porte aux ingérences extérieures, parce que il y a même des pays voisins qui sont dans la même circonstance que nous, mais ils se font beaucoup respecter tandis qu’ici les dirigeants se sont comportés, pendant des années, des comme des grands enfants.

Par exemple, le cas d’abus sexuel à l’Est du pays, l’hôpital qui soigne les victimes est financé par les autres, et ceux sont eux qui envoient les médicaments.

Votre mot de la fin?

Alexis Mutanda: Il faudrait que nous les Congolais qu’on devienne responsable, il faut que nous puissions remercier le Bon Dieu qui nous a donné un grand pays, qui nous a donné des grandes richesses, qui nous qui donné un climat formidable, qui nous a donné tous ce que les autres pays souhaitent avoir, mais nous nous comportons comme des irresponsables qui n’apprécient pas.

Il faudrait que la jeunesse soit bien encadrée, que nous puissions lui apprendre les méthodes des gestions, le sens de responsabilité, lui apprendre comment avoir les critères de leadership pour qu’un jour ou un autre nous puissions sortir de ce bourbiers, et que nous puissions faire ce qui est responsable.

Nous devons faire très attention avec tous ce qui est à notre pouvoir pour répondre avec dignité, répondre avec un sens de responsabilité pour les générations à venir.

Par Lucien Kazadi T. et Nathalie Mawete (Stagiaire)

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