Fourniture d’énergie électrique : Contradictions entre Eric Mbala et Bruno Kapandji
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Eric Mbala, Directeur général de la Société Nationale d’Electricité (SNEL),s’est montré sûr de lui devant la presse le vendredi 11 mars dernier à la station de la Funa en conférence de presse. L’homme a expliqué aux chevaliers de la plume et du micro que la deuxième ligne Inga-Kinshasa, devant être achevée au mois de juin, allait mettre fin à l’une de grandes causes de délestages dans la ville de Kinshasa, à savoir la limitation de la quantité de puissance qu’Inga peut déverser sur la capitale.
Il a annoncé que 2016 est une année de beaucoup d’espoir, au cours de laquelle la SNEL allait améliorer le servicerendu à la population.
Une très grande année pour la SNEL
Eric Mbala s’est félicité qu’il s’agit d’une « très grande année » pour la SNEL. Il a, par ailleurs, demandé à la population d’être assez attentive et de suivre pas à pas tous ces grands projets qui vont devoir être finalisés durant cette année.
Au cours de ce mois de mars, Bruno Kapandji, ex-ministre de l’Energie et Ressources hydrauliques, actuellement conseiller du chef de l’Etat, s’adressant aux étudiants de l’Université Protestante du Congo (UPC), a apporté cette précision : « La demande dans la ville de Kinshasa et la partie sud, Bas-Congo, a augmenté au point que nous avons un déficit d’à peu près 900MW. Rien qu’ici à Kinshasa, il nous manque plus ou moins 800Mw.
Nous sommes en train de faire une deuxième ligne qui avance très bien. Cette ligne va amener à Kinshasa 2x400mw. Même si elle arrive, nous aurons encore un déficit, parce que des 1.700Mw qui sont à Inga, ne sont disponibles que 700 ».
Toujours un déficit
Bruno Kapandji a expliqué qu’il faudra réhabiliter les centrales. Le programme est en cours de réhabilitation à Inga. Et cette opération ne se terminera pas avant 2017 ou 2018. Pour lui : « Nous allons encore vivre cette situation de déficit. Même si on terminait les1.400, nous aurons à Kinshasa 800+400 actuels, ça va faire 1.200.
Donc, nous aurons à Kinshasa un manque. Au Bas-Congo pareil.
Au Katanga aujourd’hui, il y a une ligne qui amène 200ou 205 Mw, mais elle est dimensionnée pour 500Mw. Le Katanga ne produit qu’à peu près entre 400 et 450 Mw. Si on amène les 250 à Kinshasa, nous sommes aux alentours de 700. Or, au jour d’aujourd’hui, le Katanga connait un déficit.
Les entreprises minières qui sont dans le Katanga manquent de 300Mw. Nous importons 100Mw de la Zambie, presque le double du coût de notre énergie ici. Donc, le déficit va persister.
Par Julie Muadi