Dans son rapport d’observation électorale : La SOCIKIN invite la Cour Constitutionnelle à jouer correctement son rôle
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La société civile Forces vives de la RDC, une plateforme non partisane des réseaux thématiques, ong/associations, organisations nationales et coordinations provinciales à travers sa coordination provinciale de Kinshasa a rendu public son rapport d’observation électorale en RDC de 2014 à 2015.
Dans ce rapport, la coordination a formulé une série de recommandations à l’endroit des institutions nationales dont la Cour Constitutionnelle.
L’organe judiciaire est appelé à recourir aux lois avant d’autres sources de droit en sa qualité de juge du contrôle de la constitutionnalité.
Cette dernière est priée de jouer sans détour son rôle de régulateur de l’Etat en mettant un terme à aux mandats des assemblées provinciales et des gouvernements provinciaux qui ont terminé leur mandat constitutionnel.
Comme juge du comportement politique, la Cour Constitutionnelle doit demander au gouvernement central que les dépenses financières énormes des assemblées provinciales illégales soient affectées au compte des élections.
La Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI),est quant à elle appelée à élaborer un nouveau calendrier issu du consensus politique afin de lui octroyer un caractère consensuel.
La SOCIKIN exhorte la CENI à élaborer un budget réaliste adapté à la conjoncture économique de la RDC en faisant fi des caprices de certains membres de la MP et de l’opposition.
Reconstituer un nouveau fichier électoral
La Commission Electorale Nationale Indépendante est invitée par la SOCIKIN de reconstituer un nouveau fichier électoral, afin d’enrôler les congolais majeurs en leur délivrant des nouvelles cartes sécurisées différentes des anciennes qui sont délivrées au Rwanda et en Ouganda.
Trois défis à surmonter
Selon Me Carlos Mupili, coordonnateur de la SOCIKIN, le processus électoral congolais est confronté à trois défis majeurs qui lui sont redoutables pour organiser des élections démocratiques et apaisées dans le délai fixé par la constitution.
Il s’agit entre autres, de la volonté politique qui peut être réglée au cours de dialogue politique inclusif si les acteurs politiques subordonnent leurs agendas latents au profit de l’intérêt supérieur de la nation.
Me Carlos Mupili fait part de la logistique comme défi qui, pour compléter le nombre de kits et de matériels volés, et remplacer le nombre des matériels vestiges, il faut mobiliser des fonds adéquats.
Enfin, l’avocat parle du défi » temps » qui se trouve être le plus complexe car ni l’argent ni des vœux pieux ne pourront l’arrêter ou le faire reculer. C’est l’ennemi redoutable de la convocation de l’élection présidentielle dans le délai constitutionnel.
Après ce tour d’horizon, la SOCIKIN fait le constat selon lequel techniquement, tenant compte du fichier électoral corrompu, de la logistique quasi inexistante de la CENI, du cadre légal électoral déficitaire et du budget alloué aux élections, l’organisation des élections même partielles ne peut pas se dérouler dans le délai constitutionnel suite au volume de travail qui exige la remise en cause de l’existant en vue des élections crédibles et apaisées.
Par Godé Kalonji