Enclave de Cabinda : des défenseurs de droits de l’homme croupissent en prison
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Un communiqué d’un mouvement d’autodétermination du peuple Cabindais, signé par JP Laranja, Chargé des Relations Extérieures du MRPCS, fait état de vagues d’arrestation contre les défenseurs des Droits de l’homme d’origine cabindaise par la police,l’armée et les services de sécurité angolais déployés sur le terrain.
» Le 14 mars 2016, nos compatriotes cabindais arrêtés par le Gouvernement angolais auront accomplis une année d’emprisonnement.
Il s’agit de Me Arao Tempo, Président du Conseil Provincial du Barreau du Cabinda, Mr Marcos Mavungo, Manuel Biongo, Gabriel Bilongo, Simao Manuel Buinge, tous défenseurs des Droits de l’Homme « , indique ce communiqué.
JP Laranja déplore le calvaire qu’endure les Cabindais de la part du gouvernement Angolais.Il fait état de souffrances atroces,d’injustices persistantes et chroniques, de violations sans retenues de leurs droits et libertés, ainsi que l’oppression profonde sous laquelle le peuple cabindais croupit.
Pourtant, ce mouvement d’autodétermination cabindais était persuadé que le Cabinda,déconnecté de l’Angola avec lequel ils sont séparés par la RD Congo, les autorités de Luanda sont sous informées du vécu quotidien du Peuple Cabindais.
Face à la situation dramatique prévalant à Cabinda, les intellectuels cabindais tentaient d’organiser une marche pacifique,pour attirer l’attention de la communauté internationale sur le calvaire qu’endure cette population de la part de Luanda.
Trois jours avant la date prévue, la marche a étérefusée par le Gouvernement provincial, sur ordre d’une délégation du Gouvernement angolais venu expressément de Luanda au Cabinda pour cela et la ville du Cabinda a étéinondée par des policiers, militaires et agents de sécurité en nombre considérable.Les organisateurs de cette marche ont été arrêtés.
L’arrestation de Me Arao Tempo a été dramatique. Par contre, Marcos Mavungo a étéarrêté à l’Eglise catholique, où il était en prière.
Libéré mais interdit de quitter le Cabinda
Si tous les arrêtes ont été condamnés par le tribunal à six ans d’emprisonnement, Me Arao Tempo a eu une libération conditionnelle grâce aux interventions et pressions auprès du Gouvernement angolais.
Toutefois, une note du procureur lui donne l’ordre de ne pas quitter le territoire du Cabinda. Cependant, Me Arao Tempo et Marcos Mavungo ont besoin des soins spécialisés que l’Angola ne peut pas dispenser.
Par Godé Kalonji