La pluie qui s’est abattue samedi 5 mars dans la capitale congolaise a causé d’importants dégâts matériels, alors qu’au stade des Martyrs, des confessions religieuses acquises à la cause du pouvoir étaient en train de faire une prière en faveur de la tenue du dialogue initié par Joseph Kabila.

Dans plusieurs communes, on a déploré l’écroulement des maisons d’habitation et la destruction des routes déjà en état de dégradation prononcée.

De suite de ces dégâts, de nombreuses familles se sont retrouvées sans abris. Des cas notés dans les communes de Mont Ngafula, Kisenso, Lemba, Lingwala, Kinshasa et ailleurs en témoignent.

Sous l’œil indifférent de l’autorité publique, ces familles sinistrées continuent de passer des nuits à la belle étoile.

La dégradation des routes déjà trop inquiétante s’est davantage aggravée, à telle enseigne que ces artères de la voirie urbaine sont devenues, pour le moins, impraticables. Un petit tour du côté de Bumbu, Makala, Selembao, suffit pour se rende compte de cette situation déplorable.

Le drame est tel que, dans certains quartiers des communes comme Kimbanseke, Kingasani, Masina et N’Djili, la dernière pluie qui s’est abattue sur la ville est tout simplement considérée comme porte-malheur.

A Kalamu, dans la rivière qui porte le même nom, un enfant a été emporté par les eaux débordantes.Que dire en définitive de cette pluie du week-end qui a duré tout l’après-midi ? Etait-ce une bénédiction parce que des confessions religieuses devraient prier au stade des Martyrs de la pentecôte ? Les membres de la plateforme politique « Majorité présidentielle » ont répondu par l’affirmative.

Ceux de l’opposition ont soutenu le contraire, pour autant qu’une bénédiction n’est jamais accompagnée des dégâts de quelle que nature que ce soit.

A cet égard, considérant l’objet de la prière qui a visé l’organisation et la tenue du dialogue de M. Kabila, on peut affirmer sans crainte que la pluie du week-end n’avait rien à voir avec la bénédiction divine. Car, le Très Haut ne peut bénir et détruire en même temps.

A l’avenir pour épargner la population kinoise des désagréments engendrés par la pluie, on ferait mieux de déboucher des caniveaux, d’en construire là où il en manque et de proscrire des constructions anarchiques, sans oublier d’indemniser les propriétaires de ces constructions et, surtout, de sanctionner les responsables des services publics qui s’amusent à autoriser ces constructions dans des endroits inappropriés.

Par G.O.