De son coté, la MONUSCO appuie la RDC à la réalisation de la parité homme-femme 

L’Association africaine de défense des Droits de l’Homme (ASADHO) appelle toutes les femmes à exiger de la classe politiquele respect strict de la Constitution de la République Démocratique du Congo.

Cette organisation de défense des Droits de l’Homme a lancé cet appel dans le cadre des activités commémoratives du mois de mars dédié à la femme.

A cette occasion, l’ASADHO invite la femme congolaise à mener un plaidoyer actif auprès de tous les acteurs pour qu’ils respectent les engagements pris à travers la Constitution. L’ONGDH exhorte les mamans congolaises à s’opposer à tous les politiciens qui dressent les obstacles à la consolidation de la paix et de la démocratie, en cherchant à conserver le pouvoir en violation de la Constitution.

Pour Me Jean Claude Katende, Président de l’ASADHO, les femmes doivent s’impliquer pour que les hommes politiques s’abstiennent de tout acte de nature à exposer les femmes aux effets nocifs causés par la violation des droits fondamentaux.

IT/Conserver le pouvoir illégalement

Le n° 1 de l’ASADHO a expliqué que l’actuelle Constitution est le minimum de compromis accepté par tous les belligérants et par le peuple congolais  afin de  mettre fin à la guerre et de travailler ensemble pour la consolidation de la paix retrouvée et la relance du processus de démocratisation.

A ce titre, elle doit être respectée et protégée par tous, particulièrement par les femmes qui ont été les grandes victimes des différentes guerres que la RD Congo a connues.

Dans le même ordre d’idées, l’ASADHO déplore le fait que la Majorité présidentielle(MP) développe les stratégies pour  violer les règles démocratiques, pour réduire l’espace démocratique et conserver à tout prix le pouvoir au profit d’un seul Congolais.

Elle estime queles femmes doivent se sentir interpellées et militer afin que tous les acteurs politiques respectent leurs engagements dont la Constitution, gage d’une paix durable et d’une grande sécurité pour les femmes.
 
Les Nations Unies soutiennent la parité homme-femme 

Pour sa part, Maman Sambo Sidikou, Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies en RDC, réaffirme l’engagement de la MONUSCO aux côtés du gouvernement congolais et de la population, pour atteindre l’objectif de la parité homme-femme.

« Je salue les efforts consentis par les autorités congolaises pour promouvoir l’autonomisation des femmes et j’encourage les forces vives de la nation à réfléchir et à agir pour que le principe d’égalité homme-femme inscrit dans la Constitution de la RDC, se matérialise dans la vie quotidienne», a déclaré le chef de la MONUSCO à cet effet.

« La journée du 8 mars est une remise en question permanente de la mise en œuvre des accords nationaux et internationaux que les pays ont signés pour l’égalité des sexes et l’autonomisation de la femme.

Les femmes ne devraient pas se décourager de la lenteur avec laquelle les réformes sont appliquées. Il s’agit d’une lutte de longue haleine qui rencontre des pesanteurs socio-culturelles, d’où la nécessité de redoubler d’énergie pour encourager les Etats à respecter leurs engagements », a ajouté Françoise Ngendahayo, Représentante ONU-Femmes en RDC.

Selon ce responsable, l’ONU et ses institutions spécialisées favorisent la participation des femmes, en tant que partenaires égales des hommes, à la réalisation du développement durable, de la paix, de la sécurité et au plein respect des droits de l’homme.

Françoise Ngendahayo a affirmé que l’ONU continue de faire des efforts pour réussir l’autonomisation des femmes en vue de relever les défis sociaux, économiques et politiques dans le monde.

Historique de la journée

La journée internationale de la femme est célébrée dans de nombreux pays à travers le monde. C’est un jour où les femmes sont reconnues pour leurs réalisations, sans égard aux divisionsnationales, ethniques, linguistiques, culturelles, économiques ou politiques.

Cette journée a été instaurée dans le contexte des mouvements sociaux autour du XXème siècle en Amérique du Nord et en Europe.

La Charte des Nations Unies, adoptée en 1945, est le premier instrument international à affirmer le principe de l’égalité entre les femmes et les hommes. Depuis, l’ONU a contribué à créer un héritage historique et internationalement.

Elle a reconnu des stratégies, des normes, des programmes et objectifs destinés à améliorer la condition des femmes dans le monde.

Par Godé Kalonji