La Fondation Bill Clinton pour la Paix (FBCP), organisation non gouvernementale des droits de l’homme, vient de mettre à la place publique le bilan enregistré à la base de Kitona, au Kongo Central, lors des affrontements, la semaine dernière, entre les démobilisés et les recrues.

Cette Ongdh qui condamne, avec la dernière énergie, les événements malheureux qui se sont déroulés les 24 et 26 février 2016 dans la province du Kongo Central, signale que ces affrontements ont fait plusieurs victimes dont 7 morts parmi les démobilisés, alors que 3 recrues ont trouvé la mort, sans compter beaucoup de blessés.

Parmi les morts, FBCP cite Momboto, Tchandi Keto, Elvis Bayonya, Elisha Ngila, Samy Betizimana, Pendani Katembo, Mathias Ngozi, Emmanuel Nzabawita…

La fondation dénonce également les pillages et destructions des biens des démobilisés au camp militaire de Kitona, et pense que si cette pratique persiste, cela risque de décourager les autres rebelles ou les forces négatives à déposer les armes pour être démobilisés, et peut aussi présenter un danger pour les futures élections.

Malgré la visite du ministre de la Défense nationale congolaise, du 28 au 29 février 2016 à Kitona, la situation n’est toujours pas calmée. Au contraire, la tension monte, d’autant plus que 4.500 démobilisés rivalisent avec 1.000 recrues qui se considèrent comme les plus forts à Kitona.

Vivement une enquête indépendante

A Kitona, la FBCP fait état de la présence de l’épidémie de la conjonctivite qui frappe le Centre de préparation à la réinsertion (CPR). Ainsi, plus de 100 malades sont sans assistance des autorités provinciales. Kinshasa et la communauté internationale sont donc priés d’accélérer le programme de démobilisation dans un meilleur délai.

La Fondation Bill Clinton pour Paix exige qu’il soit mis fin aux pillages à Kitona, et que le major Théo, Chef militaire instructeur de centre d’instruction de Kitona ainsi que d’autres instructeurs de la base militaire de Kitona s’impliquent pour le retour à la paix.

L’Ongdh exige aussi que soit diligentée une enquête indépendante pour déterminer les causes de ces incidents, et que les auteurs et leurs complices soient traduits devant la justice.

Le gouvernement central est prié d’apporter une aide en aliments et médicaments aux victimes des pillages, destructions massives ainsi qu’aux malades.

La Fondation Bill Clinton pour la paix exige de Kinshasa de dédommager les parents des victimes décédées dans l’exercice de leurs fonctions.

Par Godé Kalonji