Type de recherche

Intervenant dans une réunion de la COMIFAC : La RDC a parlé de la modélisation avec le projet REDD-PAC à la Cop 21

La Tempête des Tropiques Nation POLITIQUE

Intervenant dans une réunion de la COMIFAC : La RDC a parlé de la modélisation avec le projet REDD-PAC à la Cop 21

Partager

En marge de la conférence sur le climat (Cop 21) qui se tient depuis le 30 novembre dernier à Paris, en France, la Commission des forêts d’Afrique Centrale (COMIFAC) a organisé le lundi 1er décembre une session parallèle au cours de laquelle la RDC, aux côtés du Cameroun et du Congo Brazza, a parlé de la modélisation avec le projet REDD-PAC (REDD+ Policy Assessment Center), sous la modération de Martin Tadoum, Secrétaire Exécutif Adjoint de la COMIFAC.

Le Projet REDD-PAC a pour objectif d’Identifier des politiques REDD+ économiquement efficaces et socialement justes, qui peuvent sauvegarder et mettre en valeur les écosystèmes, et aider à atteindre les objectifs de la Convention sur la Diversité Biologique (CDB).

La voix de la RDC a été portée dans cette rencontre par Didier Bokelo Bile, Expert-consultant et chercheur en modélisation économique à travers une présentation intitulée :  » La modélisation des futures émissions issues de la déforestation et des impacts sur la biodiversité pour la République Démocratique du Congo « .

Dans son propos, il a d’abord présenté la RDC, un pays grand comme six fois la Norvège et possédant 155 millions d’hectares de forêts occupant 67 % du territoire national, 10% des forêts tropicales mondiales et second plus grand pays de forestier tropical après le Brésil.

Didier Bokelo a aussi parlé du processus REDD+ (Réduction des émissions liées à la déforestation et à la dégradation des forêts dans les pays en développement) en RDC en indiquant que le pays est très actif au processus international de la Convention-cadre des Nations Unies sur le changement climatique (CCNUCC) depuis 2005. La RDC est le premier pays africain à la mise en œuvre de REDD+, le premier à avoir bénéficier du financement du programme ONU-REDD en 2009 et en plus le premier pays à soumettre son plan de préparation à la REDD+.

Dans les conclusions, l’expert-consultant et chercheur Congolais a retenu que contrairement à d’autres pays tropicaux, la déforestation est à la hausse dans les pays du Bassin du Congo, qu’elle pourrait atteindre près de 642 000 hectares par an en 2030, ce qui correspondrait à des émissions de 7.243 millions de tonnes de CO2 (gaz carbonique) et une perte de plus de 10% de l’aire d’habitat potentiel de plus de 300 espèces menacées sur la période 2010-2030.

Les résultats soulignent aussi le rôle important que la gestion efficace des aires protégées joue pour la protection des espèces et leur contribution à la prévention de l’extinction des espèces.

Les débats après les présentations ont permis à l’assistance d’éclaircir les zones d’ombre et de comprendre l’importance de la modélisation des dynamiques de changement d’usage des sols pour la mise en place des politiques REDD+ économiquement efficaces et socialement justes, et qui préservent la valeur des écosystèmes forestiers.

Hormis la présentation de l’expert congolais, les quatre autres interventions ont porté sur :  » la contribution du modèle Congobiom au développement des politiques REDD+ en Afrique centrale « ,  » S’assurer de l’ancrage entre le déploiement des Politiques REDD+ et les garanties liées aux sauvegardes de la biodiversité « ,  » Évolution future de la déforestation/émission et impact sur la biodiversité: Cas du Cameroun  » et  » Restitution des résultats du projet REDD-PAC au niveau de la République du Congo ».————–
MER 16:38

Par Aimé Tuti

Laissez un commentaire

Your email address will not be published. Required fields are marked *