Lutte contre les violences sexuelles basées sur le genre :Une réunion de haut niveau se tient ce jeudi à Bukavu
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Il s’agit d’une rencontre pour dresser le bilan des résultats obtenus par le programme » Tupinge Ubakaji » après trois années de sa mise en œuvre mais également définir les défis et perspectives pour les deux années restantes dans le cadre de la lutte contre les violences sexuelles dans l’Est de la RDC
Le troisième Comité de pilotage du programme conjoint » Tupinge Ubakaji » se tient aujourd’hui jeudi 11 février à Bukavu, chef-lieu de la province du Sud-Kivu.
Ce sera en présence de l’Ambassadeur du Canada et des chefs d’agences du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), du Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA), de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) et du Bureau Conjoint des Nations Unies aux Droits de l’Homme (BCNUDH), qui assurent ensemble la mise en œuvre de ce programme.
Le lieu choisi pour abriter cette réunion est l’Hôtel Panorama, situé en plein centre-ville de Bukavu. Il s’agit d’une réunion du comité de pilotage du programme conjoint de lutte contre l’impunité, d’appui aux victimes des violences sexuelles basées sur le genre, et d’autonomisation des femmes à l’Est de la RDC appelé » Tupinge Ubakaji « .
Après présentation des résultats 2015, les échanges porteront sur le plan de travail annuel du programme pour l’exercice 2016. D’après une note d’information des Nations Unies, ces assises marqueront aussi la validation officielle du plan de travail 2016 du programme et permettront également le partage d’information entre les parties prenantes.
C’est une occasion pour le Gouvernement, les agences des Nations Unies, les bailleurs de fonds et autres partenaires d’analyser les actions et résultats en vue de formuler les pistes de solution susceptibles de permettre l’atteinte des résultats escomptés pour les deux années restantes.
D’où la présence à ses assises de Mme Lucie Kipele Aki Azwa, ministre de la Femme, de la Famille et de l’Enfant, Priya Gajraj, directeur Pays du PNUD-RDC et de Ginette Martin, ambassadeur du Canada en RDC.
Il faut signaler aussi la présence à cette réunion des ministres provinciaux du Genre, de la Justice du Nord et Sud-Kivu , de Kinshasa et de Bandundu ainsi que les chefs d’agences du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), du Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA), de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) et du Bureau Conjoint des Nations Unies aux Droits de l’Homme (BCNUDH).
C’est Mme Lucie Kipele Aki Azwa, ministre de la Femme, de la Famille et de l’Enfant, qui préside ce comité de pilotage. Lancé en 2013 sur financement du Gouvernement Canadien, le programme conjoint Tupinge Ubakaji intervient à toutes les étapes, partant de la prise en charge médico-psycho-sociale, juridique et judiciaire des victimes à leur intégration socio-économique.
Tupinge Ubakaji est mis en œuvre dans cinq provinces de la RDC à savoir, le Nord et Sud-Kivu, l’Ituri, le Bandundu et la ville province de Kinshasa.
Une guerre sans merci contre les violences sexuelles
Cette rencontre qui a pour objectif de dresser le bilan des résultats obtenus après trois années de mise en œuvre mais également de définir les défis et perspectives pour les deux années restantes est une occasion pour les participants d’affuter les armes contre ce fléau.
En effet, ce programme conjoint de lutte contre l’impunité, d’appui aux victimes de violences basées sur le genre, et d’autonomisation des femmes à l’est de la RDC a été lancé en 2013 grâce au soutien financier du Ministère des Affaires Etrangères, Commerce et Développement du Canada à hauteur de 18 millions de dollars américains.
A travers une approche holistique, ce programme intervient à toutes les étapes de la prise en charge des victimes – de leur suivi médico-social, à leur accès à la justice en passant par leur réintégration socio- économique.
Il est exécuté en collaboration avec le Ministère de la Justice et la Police nationale congolaise. L’objectif poursuivi est d’assurer la réinsertion des victimes des violences sexuelles en particulier et l’autonomisation des femmes au sein de leur communauté en général.
Bilan positif
A ce jour les réalisations principales du programme sont élogieuses. En effet, près de 3 048 survivants de violences basées sur le Genre ont été pris en charge sur le plan médical et psychosocial ; 594 cas de victimes de violences sexuelles ont été référés en justice par les cliniques juridiques et les bureaux de consultations gratuites.
242 ont abouti à une décision judiciaire ; 5 stratégies provinciales et une stratégie nationale de changement de comportement assortie d’un plan opérationnel ont été élaborées avec l’appui des leaders des administrations publiques et traditionnelles et les membres des secteurs universitaires et scolaires et ; 1 004 personnes ont bénéficié du paquet de réinsertion socio-économique, facilitant leur autonomisation et réinsertion au sein des communautés.
Par Godé Kalonji