Conséquence des conflits armés à l’Est de la RDC

Au cours du mois de janvier 2016, la section protection de l’Enfant de la MONUSCO a répertorié 117 enfants qui ont été victimes de violations graves de leurs droits fondamentaux dans le contexte du conflit armé dans la partie Est de la RDC, ce qui revient à près de quatre enfants victimes par jour.

Parmi les 117 cas documentés, 59 enfants dont 54 garçons et 5 filles ont été séparés ou se sont échappés des groupes armés. L’âge de ces enfants est compris entre 11 et 17 ans, note la section protection de l’enfant de la MONUSCO.

Près de 53% d’entre eux, soit 31 enfants étaient associés au groupes armés Forces Démocratiques pour la Libération du Rwanda (FDLR) suivi des autres groupes armés Raia Mutomboki avec 7 enfants, le Front de Résistance Patriotique de l’Ituri(FRPI) avec 9 enfants, les Mai-Mai Nyatura avec 4 enfants, Mai-Mai Simba avec 3 enfants et les Mai -Mai FPC/AP la Fontaine avec 2 enfants.

A en croire la section protection de l’enfant de la MONUSCO, le FRPI est responsable du recrutement et l’utilisation des cinq filles. Inacceptable, tance cette composante de la MONUSCO qui invite ces groupes armés à une prise d’action urgente et forte en vue d’atteindre l’objectif  » zéro recrutement d’enfants sur le territoire national « .

En effet, vingt-trois enfants, 22 filles et un garçon, ont été victimes de violences sexuelles dans les provinces affectées par les conflits armés. Les principaux auteurs de tels crimes sont les éléments du FRPI qui ont violé 13 enfants, les Mai-Mai Raia Mutomboki, un enfant et des membres des forces de sécurité et de défense comptent 9 enfants violentés à leur actif.

En principe, la section protection de l’enfant de la MONUSCO a documenté l’enlèvement de neuf enfants par les groupes armés dont 4 par les FDLR, 4 encore par les FRPI et un seul cas pour le compte des Mai-Mai Raia Mutomboki.

Mutilations sexuelles

Durant le mois de janvier 2016, la section protection de l’enfant de la MONUSCO a pu vérifier le meurtre de 16 enfants et la mutilation de cinq enfants, à la suite d’affrontement entre les FARDC et les groupes armés : FDLR, UDPI et FRPI dans les villages Mayi Moya, dans le territoire de Beni, à Kiliba, dans le territoire d’Uvira et Tubondo, à Shabunda.

Au cours de cette période, la section a enregistré cinq incidents qui mettent à mal la réalisation des droits de l’enfant à l’éducation et à la santé. Il s’agit de l’attaque ou l’utilisation à des fins militaires de trois écoles et deux établissements de santé par les FRPI et FARDC.

 » La place d’un enfant, les filles utilisées comme concubines, cuisinières, porteuses et à des fins sexuelles, y compris, n’est pas dans les camps militaires ou sur le champ de bataille. Il faut accorder à ces enfants de regagner une vie normale auprès de leurs familles et leurs amis de classe « , a conclu la section de protection de l’enfant de la MONUSCO.

Par Godé Kalonji